Maternité et paternité adolescente à Buenos Aires : trajectoires, autonomie et rôles parentaux

Pour ce travail, nous avons étudié les répercutions de l’exercice des rôles parentaux durant l’adolescence sur les trajectoires de vie, à Buenos Aires, où 14% des naissances proviennent de mères âgées de moins de 20 ans. En nous attachant à une perspective d’analyse socio-démographique et de genre, nous avons observé comment cette parentalité « précoce » a entraîné des situations de dépendance ou d’autonomie...

... Différentes formes d’autonomie ont été retenues : économique (subvenir à leurs propres besoins, notamment grâce à l’activité salariée), résidentielle (en quittant le domicile familial d’origine), sexuelle et reproductive (en bénéficiant d’un choix, d’un accès et de connaissances en matière de sexualité, de reproduction et de contraception), familiale (exercice des rôles parentaux et affranchissement par rapport aux modèles familiaux inégalitaires) et décisionnelle (capacité à prendre des décisions sans l’influence d’un tiers). Cette étude a impliqué une analyse rétrospective des évènements et l’utilisation d’outils méthodologiques de type qualitatif. Nous avons donc observé comment l’arrivée d’un ou plusieurs enfants durant l’adolescence entraîne des changements de trajectoires et des interactions nouvelles, dus à l’acquisition du statut de mère / père. 

Mots clefs: Genre; Adolescence; Fécondité; Autonomie, Trajectoires.

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Kim Deneuvel

Directrice: Maria Eugenia Cosio-Zavala
Doctorante en Sociologie - Allocataire Monitrice
Institut des Hautes Etudes de l’Amérique latine (IHEAL)
Centre de Recherche et de Documentation sur l'Amérique latine (CREDAL)
Université Paris3 Sorbonne Nouvelle 

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Maternité et paternité adolescente à Buenos Aires :
trajectoires, autonomie et rôles parentaux

 

Introduction

          Souvent considérée comme la période des “ premières fois ”, l’adolescence est une phase d’initiations et d’expériences nouvelles, lors de laquelle les individus construisent leur identité sociale et personnelle, à travers l’intériorisation de représentations et l’expérimentation de comportements divers. Bien qu’il soit admis qu’ils connaissent à cette occasion leur première relation amoureuse et leur premier rapport sexuel, l’expérience de la parentalité(1) est perçue comme étant socialement transgressive. Pourtant, la maternité et la paternité adolescente peuvent également être analysées comme une forme d’apprentissage de nouveaux rôles et comme le moteur de préoccupations relatives à la contraception, la nuptialité, la vie familiale ou à l’avenir professionnel.

Sur la base d’un travail de terrain, nous avons analysé comment la maternité et la paternité s’inscrivent dans leurs trajectoires de vie, et si l’acquisition de leurs nouveaux rôles parentaux est synonyme d’accès à différentes formes d’indépendance.

 

II. Méthodologie et contexte

          Effectuer un travail empirique avec des adolescents en situation de parentalité requiert la mise en place d’une “ stratégie ” permettant de faciliter l’accès à cette population. La création d’un réseau de contacts a donc été établie dans les secteurs de la santé et de l’éducation. En effet, les hôpitaux et les centres de santé sont des moyens d’entrée sur le terrain puisque les adolescentes enceintes y ont recourt pour le suivi de leur grossesse et les contrôles post-partum. Cependant, les jeunes hommes y sont rares et il a fallu exploiter une autre voie : l’école. Ce dernier choix implique donc qu’une partie de la population interrogée soit scolarisée.

Grâce à la coopération de quelques médecins, les entretiens auprès d’adolescentes issues d’un milieu défavorisé ont pu être réalisés dans un centre de santé situé dans un bidonville de Buenos Aires. Les entretiens restants furent effectués dans plusieurs écoles secondaires, par l’intermédiaire des responsables du Programa de Retención Escolar de alumnas/os madres/padres y embarazadas de la Ciudad de Buenos Aires, créé en 1999. L’objectif principal de ce programme est de maintenir les adolescent(e)s, parents ou futurs parents, dans le système éducatif afin d’éviter qu’un nombre trop important abandonne leur scolarité au moment de la grossesse ou de la naissance(2).

 Etant donné que la problématique aborde la question de la parentalité adolescente entre autre à travers les trajectoires de vie, c’est-à-dire rétrospectivement, des fiches Ageven(3) furent complétées lors de chaque entretien. Elles ont été utilisées comme aide à la mémoire pour les personnes interrogées, leur permettant de se repérer dans le temps, et elles ont facilité par la suite l’analyse des parcours individuels. L’important n’étant pas la date exacte de chaque évènement mais leur enchaînement chronologique ainsi que leur mise en relation avec d’autres évènements. Par exemple, la trajectoire contraceptive d’une personne peut être analysée en partie à travers les changements observés dans sa trajectoire nuptiale.

 Au final, une trentaine d’entretiens ont été réalisés auprès d’adolescents, filles et garçons, issus de milieux sociaux différents, parents ou futurs parents d’au moins un enfant au moment de l’enquête.

 Les grossesses dites précoces ne sont pas un phénomène nouveau, ni marginal puisqu’en Argentine, 14% des naissances proviennent de mères âgées de 15 à 19 ans(4). La particularité de la fécondité adolescente est son évolution indépendante de la fécondité totale (celle des 15 – 49 ans). En effet, alors que les taux de fécondité totale amorçent une phase descendante dès les années 1950, les chiffres de la fécondité adolescente augmentent pour ensuite se stabiliser dans les années 1990. L’enquête se déroulant dans la ville de Buenos Aires (Capitale Fédérale), signalons que les taux de fécondité des 15-19 ans y sont parmi les plus bas du pays bien qu’ils suivent la tendance nationale à la baisse entre 1980 (24,4‰) et 1990 (21,9‰), et à une légère hausse depuis 2004 (28,2‰) et 2005 (30,2‰)(5).

 III. L’exercice de la parentalité à l’adolescence

          Bien que l’évènement-grossesse à l’adolescence entraîne indéniablement un bouleversement des trajectoires de vie, il ne génère pas nécessairement un changement radical des comportements. Tout d’abord, sur le plan de la sexualité et de la vie affective, les adolescents ne se séparent pas en masse après la découverte de la grossesse. Au contraire, la mise en couple est croissante à mesure qu’augmente leur âge(6). De plus, la poursuite de la relation de couple semble concerner autant les adolescents qui n’ont pas désiré avoir un enfant que ceux qui l’ont souhaité. Cependant, cette décision dépend en grande partie de la démonstration d’une volonté, chez les deux partenaires, d’assumer leur parentalité et de la responsabilité dont ils font preuve face aux nouvelles obligations. Dans le cas des adolescents séparés, les garçons semblent avoir moins de difficultés que les jeunes femmes à se remettre en couple. Celles-ci étant plus fréquemment chargées de l’éducation de l’enfant, elles disposent de moins de temps à accorder à des sorties.

Lorsque la grossesse n’est pas planifiée, plusieurs adolescents interrogés, dont une majorité de jeunes femmes, ont exprimé le souhait de contrôler à l’avenir leur sexualité à l’aide de méthodes contraceptives sûres(7). En effet, les filles sont davantage sensibilisées, lors des contrôles prénataux et des examens post-partum, que leurs congénères masculins à la nécessité de l’utilisation de la contraception. Parallèlement, surtout dans les milieux sociaux plus défavorisés, les jeunes hommes perçoivent souvent leurs partenaires comme étant responsables des moyens à mettre en œuvre afin d’éviter une nouvelle grossesse(8).

Différents facteurs permettent d’expliquer la survenue d’une grossesse durant l’adolescence. Bien qu’elle puisse être occasionnée par un défaut de contraception dû à une réelle méconnaissance en la matière, parmi les personnes rencontrées, le “ risque ” de conception n’était généralement pas ignoré. Malgré la possession d’informations, aussi partielles soient-elles, concernant la contraception, il semblerait qu’il existe chez certains adolescents un “ désir implicite ”(9) d’être parent. Dans d’autres cas, la grossesse est le produit d’un souhait individuel ou d’un projet de couple, plus ou moins planifié. Par ailleurs, à l’exception d’une jeune femme, les adolescentes interrogées n’ont jamais eu recourt à l’avortement. Une grande partie d’entre elles expriment d’ailleurs leur opposition, totale ou relative, aux pratiques abortives, les jeunes hommes ayant des opinions plus mitigées. Rappelons que l’avortement est interdit en Argentine. Cependant, son accès, moyennant finance, semble relativement facile, comme le souligne l’une des adolescentes rencontrées : es ilegal pero se hace igual. Vas a una farmacia, compras una pastilla y le haces abortar.

A partir du moment où l’existence de la grossesse est soupçonnée, le jeune homme peut jouer un rôle actif. Il peut participer aux démarches de confirmation de la situation de grossesse, accompagner sa partenaire lors des visites médicales et informer les familles de la situation. De telles attitudes ont été constatées auprès des pères adolescents chez qui l’arrivée d’un enfant n’était pas forcément, au départ, l’objet d’un souhait. Ainsi, lorsque la relation de couple n’a pas été interrompue, les garçons peuvent donc s’investir volontairement dès la période de gestation. Néanmoins, cette implication masculine ne va pas de soi puisque, quelquefois, ils refusent d’assumer leurs responsabilités parentales ou bien leurs conjointes les mettent à l’écart si elles ne perçoivent pas rapidement chez eux un désir de paternité.

 Bien que la mise au monde de l’enfant provoque souvent la joie des adolescents, le sentiment d’ “ être mère/père ” peut apparaître relativement tardivement et il semble être soumis à l’expérimentation, au quotidien, de cette nouvelle maternité/paternité. Ce décalage concerne surtout les garçons puisque leur participation est moins sollicitée lors de l’éducation de l’enfant durant ses premiers mois de vie, jusqu’à en être parfois exclu.

 L’exercice de la parentalité peut également être l’occasion d’une cristallisation des inégalités de genre car les jeunes femmes ont tendance à prendre en charge les tâches domestiques associées à l’arrivée de l’enfant, les jeunes hommes assurant un rôle économique et se présentant comme la figure d’autorité. Malgré cette répartition traditionnelle des fonctions parentales, les adolescents interrogés (filles et garçons) valorisent la création et le maintien d’un lien affectif avec l’enfant, ce qui introduit une dimension plus moderne dans la construction de la paternité(10). Cette manière d’aborder la parentalité doit toutefois être mise en relation avec leurs modèles familiaux ainsi qu’avec les caractéristiques des figures parentales dans leurs familles d’origine. Les modèles égalitaires sont généralement plus courants parmi les adolescents issus des milieux favorisés. Ceux d’origine sociale plus modeste auraient plus de difficultés à se distancier d’une répartition asymétrique des tâches familiales(11).

L’appartenance sociale engendre également des différences en matière de choix résidentiels. Lorsqu’ils ne l’ont pas déjà quitté préalablement, les adolescents issus de milieux défavorisés ne peuvent souvent pas demeurer au sein de leur foyer d’origine puisque leurs familles ne disposent pas des moyens matériels permettant d’accueillir ce nouvel enfant. Dès lors, ils accèdent parfois à leur indépendance résidentielle, contrairement aux adolescents issus des classes sociales plus aisées qui vivent chez leurs familles et en dépendent économiquement. Sortir du domicile familial permet une distanciation par rapport à l’influence de leurs parents et facilite la prise d’autonomie, qu’elle soit résidentielle, financière ou décisionnelle. L’aide provenant des parents augmente lorsque les adolescents restent au sein du foyer d’origine mais elle se traduit en partie par une indépendance familiale limitée. A l’inverse, les adolescents vivant seuls ou en couple gèrent de manière plus autonome l’exercice de leur parentalité.   

Néanmoins, la sortie du domicile familial génère souvent des difficultés économiques et les adolescents sont généralement en situation d’emploi. La permanence dans le foyer d’origine facilite la poursuite d’une scolarité(12). Dans les cas où le cursus scolaire a été interrompu, la grossesse n’en était pas à l’origine puisque cet arrêt des études découlait majoritairement de problèmes d’apprentissage ou de l’absentéisme. Parallèlement, nous avons constaté que l’arrivée d’un enfant peut être le moteur d’une volonté de reprendre des études ou de rechercher un emploi. La parentalité suscitant des préoccupations précoces pour le futur(13), les adolescents souhaitent maximiser leurs possibilités scolaires et professionnelles afin de garantir un avenir décent à leur(s) enfant(s). En l’absence d’aides publiques, ils mettent donc en place des stratégies, grâce à l’appui de leur partenaire, de leur famille, de professeurs ou d’amis, pour accéder à leur autonomie et pour atteindre la qualité de vie à laquelle ils aspirent.

 IV. Conclusion

          Comme mentionné antérieurement, les mères et les pères adolescents représentent une proportion non-négligeable de la population argentine. Pourtant, dans les médias et au sein de l’opinion publique, ils restent stigmatisés et perçus comme l’un des symboles des maux sociaux que traverse le pays. Dans le cadre d’un système normatif moderne, la parentalité adolescente est synonyme de handicap à l’établissement d’une vie professionnelle et personnelle satisfaisante. Néanmoins, à travers l’analyse des entretiens réalisés, il semblerait qu’ils soient loin d’être inévitablement marginalisés, voire désocialisés. Quelques-uns poursuivent leur scolarité, certains sont entrés dans le monde du travail alors que d’autres préfèrent se consacrer à l’éducation de leur(s) enfant(s). Selon les opportunités scolaires, professionnelles, et leurs choix personnels, l’arrivée d’un enfant durant l’adolescence, lorsqu’il est accepté, entraîne une activité (parentale, économique, etc.), l’acquisition du statut de mère ou de père ainsi que l’établissement de projets futurs. Cependant, seule une étude à plus long terme permettrait de mesurer l’impact réel d’une entrée “ précoce ” dans la vie reproductive sur les trajectoires de vie, et la concrétisation effective de leurs desseins.

 


 Notes de fin

(1)Fait d’être le père ou la mère d’un ou plusieurs enfants.

(2)  D’après le dernier recensement (2001) de l’INDEC (Instituto Nacional de Estadisticas y Censos) : 88,6% des adolescentes non-mères âgées de 14-19 ans vivant dans la ville de Buenos Aires sont scolarisées, contre 36,4% des mères du même groupe d’âge. Il n’existe pas de chiffres pour les pères adolescents.

(3) Age à l’évènement. Voir COSIO ZAVALA Maria Eugenia, COUBES Marie Laure & ZENTENO René, Cambios demográficos y sociales en el México del siglo XX : una perspectiva de historias de vida , Mexico, ed. Miguel Angel Porrúa, 2004.

(4)  Données provenant de l’INDEC, 2004.

(5)  Données issues des Estadisticas Vitales, Dirección general de estadisticas y censos, Gobierno de la ciudad de Buenos Aires, 2006.

(6)  PANTELIDES Edith Alejandra “La fecundidad adolescente hoy : diagnóstico sociodemográfico ” dans Embarazo y maternidad en la adolescencia. Estereotipos, evidencias y propuestas para politicas publicas (coord. Monica Gogna), Buenos Aires, ed. CEDES, 2005.

(7)  Excluant la méthode du « retrait » ou la méthode Ogino (calcul des jours du cycle menstruel).

(8)  VILLA Alejandro Marcelo “Interviniendo en sexualidad y reproducción con población juvenil: una perspectiva en las relaciones de género” dans Sexualidade em diferentes enfoques. Uma experiência de capacitaçao no campo da saùde reprodutiva ( dir. Marques da Silva D.)Universidade do Estado do Rio de Janeiro, 2001.

(9)  Contrairement à un désir explicitement formulé, le désir implicite de grossesse peut être traduit, par exemple, par l’utilisation irrégulière d’une méthode contraceptive, s’exposant donc à une possible grossesse. Voir : LE VAN Charlotte “La grossesse à l’adolescence : une singularité plurielle”, Conditions et genres de vie, chroniques d’une autre France, Paris, ed. L’ Harmattan, 2002.

(10)  INFESTA DOMINGUEZ Graciela “ Varones adolescentes : los significados de la paternidad en la transición hacia los roles adultos ”, dans Saùde reproductiva na América Latina e no Caribe, temas e problemas, Rio de Janeiro, editorial 34, 1998.

(11)  VILLA Alejandro Marcelo “Decisiones reproductivas y paternidad : perspectivas relacionales y significados en mujeres y varones de sectores urbanos medios y pobres” présenté lors du Seminario Internacional sobre Crianca e o Jovem na America Latina , Universidade do Estado do Rio de Janeiro, 5 au 9 novembre 2001.

(12)  PANTELIDES Edith Alejandra “ Aspectos sociales del embarazo y la fecundidad adolescente en América Latina”, Notas de Población, n°78, año 31, Buenos Aires, ed CEPAL, 2004.

(13)  ZAMBERLIN Nina "Percepciones y conductas de las/los adolescentes frente al embarazo y la maternidad / paternidad" Embarazo y maternidad en la adolescencia. Estereotipos, evidencias y propuestas para politicas publicas (coord. Monica Gogna), ed CEDES, Buenos Aires, 2005.

 

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Références bibliographiques

COSIO ZAVALA Maria Eugenia, COUBES Marie Laure & ZENTENO René, Cambios demográficos y sociales en el México del siglo XX : una perspectiva de historias de vida , Mexico, ed. Miguel Angel Porrúa, 2004

INFESTA DOMINGUEZ Graciela “ Varones adolescentes : los significados de la paternidad en la transición hacia los roles adultos ”, dans Saùde reproductiva na América Latina e no Caribe, temas e problemas, Rio de Janeiro, editorial 34, 1998

LE VAN Charlotte “La grossesse à ladolescence : une singularité plurielle”, Conditions et genres de vie, chroniques dune autre France, Paris, ed. L Harmattan, 2002

PANTELIDES Edith Alejandra “La fecundidad adolescente hoy : diagnóstico sociodemográfico ” dans Embarazo y maternidad en la adolescencia. Estereotipos, evidencias y propuestas para politicas publicas (coord. Monica Gogna), Buenos Aires, ed. CEDES, 2005

PANTELIDES Edith Alejandra “ Aspectos sociales del embarazo y la fecundidad adolescente en América Latina”, Notas de Población, n°78, año 31, Buenos Aires, ed CEPAL, 2004

VILLA Alejandro Marcelo “Interviniendo en sexualidad y reproducción con población juvenil: una perspectiva en las relaciones de género” dans Sexualidade em diferentes enfoques. Uma experiência de capacitaçao no campo da saùde reprodutiva ( dir. Marques da Silva D.)Universidade do Estado do Rio de Janeiro, 2001.

VILLA Alejandro Marcelo “Decisiones reproductivas y paternidad : perspectivas relacionales y significados en mujeres y varones de sectores urbanos medios y pobres” présenté lors du Seminario Internacional sobre Crianca e o Jovem na America Latina , Universidade do Estado do Rio de Janeiro, 5 au 9 novembre 2001

ZAMBERLIN Nina “Percepciones y conductas de las/los adolescentes frente al embarazo y la maternidad / paternidad” dans Embarazo y maternidad en la adolescencia. Estereotipos, evidencias y propuestas para politicas publicas (coord. Monica Gogna), Buenos Aires, ed CEDES, 2005

Données de lINDEC (Instituto Nacional de Estadisticas y Censos), Argentina, 2001, 2004. http://www.indec.mecon.ar/

Données de Estadisticas Vitales, Dirección general de estadisticas y censos, Gobierno de la ciudad de Buenos Aires, 2006. http://www.estadistica.buenosaires.gov.ar/

 

Pour citer cet article:

Deneuvel Kim , " Maternité et paternité adolescente à Buenos Aires : trajectoires, autonomie et rôles parentaux ", RITA, n°1: Décembre2008, (en ligne), mis en ligne le 10 novembre 2008. Disponible en ligne http://www.revue-rita.com/notes-de-recherche-champlibre-36/35-kim-deneuvel.html