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« Mauvaise» littérature, œuvres non commerciales et marché éditorial : les marqueurs d’une crise des valeurs multiple

"Bad" literature, non-commercial works and the publishing market: the markers of a multiple value crisis

Résumé 

Les débats autour de la valeur littéraire seraient au cœur de l’actuelle « crise de la littérature » et des institutions littéraires ; le consensus entre les différents acteurs du monde littéraire sur des minima axiologiques semblerait presque inexistant. À l’aide des discours sur les écritures non-commerciales, ainsi qu’à la lumière des derniers apports de la sociologie des valeurs, cet article mène une réflexion sur les contradictions observées dans l’édition indépendante hispanophone autour de la notion de valeur littéraire et son application effective.

Mots-clés : Éditeurs indépendants ; Appropriationisme ; Valeur littéraire ; Crise.

Abstract

The concept of literary value seems to be tightly related to present "crisis of literature"; it is extremely improbable that the members of the literary world achieve a minimal consensus about what is worth in literary terms. Grounded on recent research in the field of the sociology of value, this article analyses alleged contradictions between literary axiologies and how independent publishers in Spanish position themselves when faced with clashing literary values.

Key words: Independent publishers; Appropriationism; Literary value; Crisis.

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Kevin Perromat

Maître de conférences en civilisation et littérature hispano-américaine

Université de Picardie Jules Verne, C.E.R.C.L.L.

Reçu le 8 novembre 2021/Accepté le 15 septembre 2022

 

« Mauvaise» littérature, œuvres non commerciales et marché éditorial : les marqueurs d’une crise des valeurs multiple

          Introduction

          Dans un ouvrage critique, la romancière espagnole Marta Sanz aborde la question de l’avenir de la littérature en partant de la « radicale conviction que la littérature n’intéresse presque personne aujourd’hui » (2014 : 8). Pour sa part, l’écrivain argentin Patricio Pron (2014 : 248-249) parle de façon encore plus pessimiste d’une sorte de « suicide » des industries culturelles en général, et plus concrètement de la littérature, dû aux mauvais choix corporatifs dans le contexte d’une crise économique globale et de transformations liées à la mondialisation (piraterie, contrefaçon, l’idée généralisée que la « culture doit être gratuite », etc.). Ce « suicide » serait dû aussi aux nouvelles poétiques qui préconisent l’effacement des auteurs, l’appropriation, les falsifications, la transformation des signatures littéraires en marques commerciales, la copie, le plagiat et, en somme, l’obsolescence des valeurs traditionnelles (style, originalité, beauté, etc.). Ces phénomènes sont expliqués en partie par Patricio Pron comme le résultat pratique des théories critiques prônant la « mort de l’auteur » à partir des théories de R. Barthes ou de M. Foucault.

Si le constat n’est pas nouveau – le même avertissement a été lancé par différentes voix depuis plus d’un siècle (par exemple, à l’occasion des querelles entre « auteurs » et « littérateurs », récurrentes depuis le XIXe siècle) –, il présente des traits paradoxaux qui semblent symptomatiques de la période contemporaine. Pour rendre publiques leurs visions critiques et appeler à des stratégies de résistance, Marta Sanz et Patricio Pron – tous les deux romanciers à succès publiant régulièrement avec des maisons d’édition pour le grand public et internationales, et dont l’œuvre a été récompensée par des prix importants – ont choisi deux labels éditoriaux indépendants, Periférica et Turner, respectivement, qui symbolisent un certain modèle de succès économique et artistique dans le monde de l’édition espagnole.

Simultanément et de manière significative, dans ce même monde éditorial indépendant, des acteurs prestigieux (Jorge Herralde, Beatriz de Moura, Roberto Callasso ou André Schriffin[1]) ont à leur tour tiré la sonnette d’alarme, non seulement en raison de l’affaiblissement et de la réduction des parts de marché des éditeurs indépendants par rapport à la production des grands groupes multinationaux, mais également pour dénoncer l’imposition par ces derniers à l’ensemble du secteur de stratégies purement mercantiles, spéculatives et industrielles − entre autres : sur publication, rotation accélérée des livres en exposition dans les espaces de vente, suivi scrupuleux du diktat des modes littéraires, externalisation et gestion entrepreneuriale des équipes allant même jusqu’à la « disparition des éditeurs » (c’est-à-dire du travail d’édition, de correction, de valorisation et de diffusion des textes[2]). Il est important de signaler que ces critiques fondent leur force non particulièrement sur des arguments que l’on pourrait qualifier de corporatifs, mais plutôt en signalant les préjudices prévisibles pour l’ensemble de la société. Ils considèrent que ces changements se produisent au détriment des valeurs traditionnellement portées et investies par le marché éditorial indépendant : notamment la biblio diversité (variété, richesse et hétérogénéité de l’offre éditoriale effective) et de manière plus fondamentale encore la valeur littéraire (artistique, esthétique, culturelle…) et critique (civique, politique, sociale…) des livres.

Or, justement, la notion même de valeur spécifiquement littéraire, qui semble essentielle pour la plupart des acteurs du monde du livre, serait également liée à l’origine de l’actuelle « crise de la littérature », dont la nature serait nécessairement polémique, et le consensus, ne serait-ce que sur des minima axiologiques, entièrement impossible. Ainsi, par exemple, alors que les « pratiques de (dé)négation et de silence » sont décriées par Patricio Pron – notamment les poétiques et les théories esthétiques appropriationistes, voire « plagiaristes » (2014 : 38-53) –, elles semblent constituer une tendance centrale de la poésie contemporaine. Ces poétiques ont été étudiées et soutenues par la chercheuse et écrivaine mexicaine Cristina Rivera Garza (2013), entre autres. Cependant, en ce qui concerne la prose, les différents scandales et les retombées économiques des contradictions avec le modèle de propriété intellectuelle en vigueur sont des facteurs qui semblent écarter ces possibilités subversives, et surtout pour le genre le plus rentable : le roman.

Dans cet article, nous mènerons une réflexion sur ces incompatibilités signalées entre les différentes valeurs littéraires et commerciales qui constituent le patrimoine littéraire, ainsi que sur certains exemples de leur application éventuellement contradictoire sur l’échiquier bouleversé de l’édition indépendante hispanophone. Pour cela, dans un premier temps, nous devrons nous interroger sur cette idée même de « crise de la littérature » à la lumière des évolutions récentes de l’édition hispanophone, des tensions et des prises de position par certains acteurs du champ littéraire. Il sera ensuite question d’essayer de dépasser les apories épistémologiques et disciplinaires à l’aide des derniers apports de la sociologie des valeurs. Enfin, celle-ci nous permettra de comprendre la coexistence d’axiologies contradictoires dans les discours et dans les œuvres des différents acteurs du champ littéraire, ainsi que d’aborder la signification dans cet état de choses de ces nouvelles poétiques : celles qui semblent de manière contradictoire enfreindre ou opposer des antivaleurs (littérature mauvaise, « post-autonome », « plagiariste », etc.) aux valeurs littéraires traditionnelles énoncées explicitement dans les discours critiques de légitimation, aussi bien qu’implicitement dans la production effective des éditeurs indépendants hispaniques.

         I. La « crise de la littérature » et les valeurs de l’édition indépendante

          Si l’on se concentre uniquement sur les indicateurs purement quantitatifs, la prétendue « crise de la littérature » ne serait rien d’autre qu’un fantasme, un épouvantail brandi par des hommes de lettres qui craignent la diminution et la perte à terme de leur reconnaissance et de leur sphère d’influence dans la société, comme de celles de leurs respectifs domaines académiques, médiatiques, éditoriaux, etc. Ceci était grosso modo ce que répondait Jordi Gracia (2011), professeur à l’Université de Barcelone, à son collègue Jordi Llovet (2011) − également traducteur, critique et éditeur − qui avait profité de son départ à la retraite pour dresser une esquisse apocalyptique et décadente de la littérature et de la culture, en général, et des disciplines académiques qui leur sont associées en particulier. Il semble indéniable que le nombre (et la proportion) de personnes capables de lire et d’écrire dans le monde (et dans les pays hispanophones) n’a jamais été aussi élevé ; de même que non seulement la quantité d’ouvrages, de textes artistiques écrits, publiés et lus (tous supports confondus) ne cesse d’augmenter, mais aussi celle de textes critiques ; et à cela s’ajoute le nombre toujours croissant d’étudiants en littérature (à l’échelle planétaire, malgré les différences selon les contextes nationaux particuliers), ainsi que l’augmentation du nombre de thèses doctorales consacrées à l’étude des œuvres littéraires. La crise, comme le signalait Jean-Marie Schaeffer, pourrait bien ne pas être celle de la littérature, mais celle des études (et des institutions) littéraires[3].

Face à ces arguments et chiffres qui invitent à l’optimisme, ceux qui défendent une vision plus critique ou sombre font valoir à leur tour des données hétérogènes, tout aussi objectivement vérifiables : la fermeture des librairies urbi et orbi, la réduction, voire la disparition des espaces médiatiques consacrés aux phénomènes littéraires, la relégation des maisons d’édition prestigieuses dans les conglomérats transnationaux des industries culturelles (Gallego Cuiñas, 2022 : 35-37, 54-59), la perte d’influence (et de renommée) des personnages littéraires, le rétrécissement des marges des auteurs et des éditeurs face aux géants du commerce électronique (par exemple, Amazon), la perte de prestige et d’attrait académique des « humanités »… Face aux statistiques absolues, ils avancent des paramètres moins complaisants et pointent que le temps moyen de lecture ne cesse de diminuer, que la moitié de la population ne lit presque pas, etc. Face à l’abondance de titres disponibles, ils dénoncent l’abandon des textes canoniques ou « de qualité » au profit de produits littéraires de masse, dont une bonne partie n’est composée que de produits dérivés d’autres industries culturelles… Ce qui rend particulièrement troublant ce constat si imprégné de pessimisme est le fait qu’il est partagé par des acteurs d’horizons idéologiques et aux positions relatives très divers dans le champ littéraire, allant du prix Nobel Mario Vargas Llosa (La sociedad del espectáculo, 2012), de l’écrivain et critique Damián Tabarovski (La literatura de izquierda, 2004) ou du critique et professeur Germán Gullón (Los mercaderes en el templo de la literatura, 2004) à des auteurs déjà cités comme Cristina  Rivera Garza, Patricio Pron ou Jordi Llovet.

Dans cette interprétation des faits, l’édition indépendante est devenue le bastion de la résistance de la « bonne littérature » face aux attaques de la littérature commerciale – voire, selon les plus critiques[4], « non littéraire ». Ainsi, les éditeurs indépendants justifient de continuer à opérer dans le secteur et de surcroît les politiques, aides et espaces publiques qui permettent ceci, malgré des chiffres d’affaires moins compétitifs que leurs concurrents. Pour cela, ils font valoir toute un série d’arguments : une liberté face aux critères non littéraires (par exemple, économiques), un travail effectif de mise en valeur des manuscrits (correction, édition − co-réécriture avec l’auteur −, etc.), une cohérence dans le catalogue éditorial, souvent absente dans les groupes transnationaux (où les acquisitions et fusions portent atteinte à l’identité éditoriale), un traitement individualisé des œuvres et des auteurs, ce qui conduit à un meilleur suivi des ventes et des retours (et attentes) des lecteurs… Tous ces arguments sont évoqués dans Independientes ¿de qué? Hablan los editores de América Latina (2016)[5], un recueil particulièrement riche d’entretiens avec plusieurs éditeurs d’Amérique Latine (d’Argentine, du Mexique, du Chili, de Colombie, du Pérou et d’Uruguay). Des thèses très similaires avaient été avancées quelques années plus tôt par certains des éditeurs les plus prestigieux à l’échelle internationale (André Schriffin, Roberto Calasso, Jorge Herralde, etc.) lors de la création de l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants[6].

Cependant, il ne faudrait pas opposer complètement les valeurs portées par la « grande édition » à celles portées par les éditeurs indépendants. Comme le signalait avec fermeté Anne-Marie Métailié, un « éditeur indépendant n’est pas une ONG ». Autrement dit, les maisons d’édition indépendantes sont aussi des entreprises capitalistes et poursuivent un but lucratif[7]. Seuls les philanthropes (et les institutions publiques) bien lotis peuvent se permettre d’éditer à perte, dans le cas contraire la survie éditoriale se verrait compromise (et avec elle le catalogue des auteurs et des œuvres). Ce qui est revendiqué comme une spécificité est l’équilibre entre les raisons commerciales (en fin de compte, les indépendants se servent aussi de stratégies de marketing et de gestion entrepreneuriale pour gérer leurs sociétés) et les arguments non économiques (pas nécessairement littéraires, car un ouvrage peut être publié exclusivement pour des raisons morales, idéologiques ou civiques). Ce qui est mis en avant régulièrement par les éditeurs indépendants est la qualité de leur travail − qui suppose des activités de sélection, d’amélioration du manuscrit et de diffusion − et, par conséquent, la valeur intrinsèque de leur production. Celle-ci est une démarche explicite de différenciation par rapport à l’activité de grands groupes transnationaux pour lesquels « tout se vaudrait » (Vargas Llosa, 2012 : 35-36). Or, dans cette période de « crise de la littérature », il est légitime de se demander au nom de quoi ils valorisent les œuvres qu’ils publient. Autrement dit, si l’on reformule la question : que peut bien être aujourd’hui la « bonne littérature », celle qui aurait une certaine qualité (valeur) ?

Il y a de fortes chances pour que les réponses soient marquées par la tautologie ou qu’elles soient implicites (« nous publions ce qui est bien »), qu’elles soient subjectives (« parce que nous le trouvons bon, original, ambitieux, etc. ») ou qu’elles relèvent de l’extralittéraire (« un livre nécessaire », « il n’était plus disponible »). C’est le contraire qui serait extraordinaire. Même si l’on arrivait à rendre explicites les réponses[8], elles ne s’éloigneraient certainement pas beaucoup de celles que pourrait exprimer le responsable d’une collection d’un grand groupe transnational − ce qui est tout à fait normal considérant les mouvements fréquents des professionnels dans l’un ou l’autre sens entre l’édition indépendante et les grandes maisons d’édition. Cependant, il y a une explication d’ordre épistémologique au fait que les logiques (non-économiques) pour lesquelles se publient les livres font difficilement l’objet d’une justification complètement explicite ou raisonnée. Cette difficulté nous renvoie à la crise des disciplines et des institutions littéraires (critique, histoire, théorie, canon, etc.), évoquée plus haut. Comme l’a résumé le chercheur Vincent Jouve dans le préambule d’un ouvrage collectif consacré à la question, la définition de la littérature en tant qu’objet épistémique, ainsi que les valeurs qui lui sont associées sont nécessairement instables. Ceci est dû au fait que ces valeurs sont « évidente[s] (subjectivement) ou évanescente[s] (historiquement) », d’où l’impossibilité d’atteindre des vérités universelles, assortie de l’obligation disciplinaire de reposer inlassablement la question (2010 : 14).

II. Conflits de valeurs littéraires ou « axio-logiques » incompatibles ? La littérature à la lumière de la sociologie des valeurs

Depuis quelques années, nombreux sont les chercheurs des disciplines littéraires qui – à l’instar de ce qui s’est produit dans le monde de l’art (Schaeffer, 2016) − ont fait le constat de l’impossibilité de définir la « littérarité », et par extension la valeur littéraire, dans l’objet textuel, à moins de prendre en compte simultanément ses contextes de production, de circulation et de réception. Autrement dit, la qualité littéraire ne résiderait pas dans le texte, mais dans l’interaction entre celui-ci et ses lecteurs successifs. Les conséquences de cette démarche sont lourdes : entre autres, elle implique le renoncement à une catégorisation formelle d’ « originalité », de « beauté », de « cohérence » et à d’autres valeurs si chères (jadis) à la tradition critique et esthétique, sauf mettre en œuvre une relativisation en profondeur (qui prendrait en compte tous les contextes potentiellement pertinents) qui ôterait alors la possibilité même de vérité universelle immanente, transcendante à la matérialité textuelle en dehors de l’usage pratique − toujours circonstanciel − des notions axiologiques.

Ainsi, la principale cause de ce problème épistémique se trouverait dans sa nature sociale. C’est ce que souligne la chercheuse Annick Louis, car « si l’on accepte l’idée que la valeur des œuvres est déterminée par leur usage social, il faut se poser la question en amont et en aval, afin de permettre la constitution de corpus et de canons à partir d’autres critères que celui de la "qualité" » (Jouve, 2010 : 53). Or comment aller « en amont et en aval » de cet usage, en dehors duquel, d’ailleurs, la « littérature » n’existerait pas ? Dans un ouvrage relativement récent (2017), qui poursuit et systématise des travaux précédents, la sociologue Nathalie Heinich propose une solution qui permettrait de sortir de l’impasse théorique imposée par l’antinomie objectivisme / subjectivisme ; la série de réponses et d’hypothèses de travail apportées implique la suppression des fondements spéculatifs (notamment la tradition philosophique d’origine kantienne, qui lie épistémologiquement l’esthétique et l’éthique) au profit de la pragmatique et de la philosophie du langage d’Austin et Searle. Il y aurait une grammaire axiologique similaire au système saussurien qui comprend une langue (compétence universelle), une norme (système normatif) et une parole (actes effectifs).

Nathalie Heinich constate qu’en matière de valeurs, les chercheurs ont systématiquement privilégié dans leurs études les conflits et les oppositions axiologiques. Ce faisant, ils négligent le fait − qui semble incontestable, et qui avait déjà été remarqué par Kant – qu’il y a davantage de consensus et de communication sur les valeurs et l’ensemble des objets et des actions auxquels elles s’appliquent, que de désaccords et d’incompréhension. En réalité, les acteurs peuvent ne pas être d’accord sur des jugements concrets (sur la pertinence qu’il y a à appliquer certaines valeurs à certains objets), mais rarement ils contesteront la légitimité des valeurs en elles-mêmes. En matière littéraire, par exemple, il est plus habituel que l’on nie l’originalité effective d’un texte plutôt que l’on conteste la pertinence du critère d’originalité pour juger les œuvres littéraires en général. Celui-ci semble toujours pertinent à la seule exception du contexte spécial de l’avant-garde ou de l’expérimentation, dans lequel la bonne ou la mauvaise décodification pragmatique (ironique, mimétique, postmoderne, etc.) explique les exceptions à la valeur d’originalité (nous y reviendrons).

La deuxième constatation que fait Nathalie Heinich − et qu’il est également difficile de contester − est la polysémie et la pluralité des valeurs ; la première résulte de l’histoire de la société, la deuxième de la multiplicité des registres axiologiques : la famille, le travail, la morale, l’éthique, la loi, l’esthétique, le sensoriel/plaisir, la religion/spiritualité, etc. La valeur littéraire est en fait une galaxie de valeurs, car les valeurs semblent fonctionner plutôt par association que de manière isolée. Ainsi, dans le paradigme classique, on associait facilement la religion, l’éthique et l’esthétique, sans pour autant qu’il soit impossible qu’interviennent d’autres valeurs dans les jugements axiologiques, tels que la nation ou la famille. Par conséquent, la polysémie inhérente aux valeurs reflète, d’une part, l’histoire et les contextes contemporains dont elle résulte et où sont prononcés les jugements axiologiques et, d’autre part, les valeurs sont aussi plurielles en elles-mêmes et se déclinent en sous-valeurs (les valeurs hétéronomes qui leur sont habituellement associées). Dans le champ artistique et littéraire « par-delà le beau et le laid » existe toute une série de sous-valeurs telles que : l’authenticité, l’autonomie, la célébrité, la cherté, la moralité, la pérennité, le plaisir, la rareté, la responsabilité, la significativité, le travail, l’universalité, la virtuosité[9] ; l’énumération n’est pas exhaustive.

Ce qui rend intéressante cette approche est le fait qu’elle permet d’expliquer la simultanéité ou la succession d’« axio-logiques » − des logiques de valeur, s’il m’est permis de me servir de ce néologisme − apparemment incompatibles : par exemple, faire des bénéfices économiques/être sincère-authentique/avoir une réputation/publier uniquement de la bonne littérature sans considérer le nombre de lecteurs potentiels, etc. L’approche de Heinich nuance la conception et la division bourdieusienne aujourd’hui classique entre les pôles symbolique et économique du champ littéraire. En fait, les compromis et la complexité des stratégies de valorisation semblent être la norme plutôt que l’exception. On peut prendre comme exemple l’ouvrage déjà cité qui recueille le témoignage de plusieurs éditeurs latinoaméricains ; dans les pages préliminaires, les auteurs Hernán López Winne et Víctor Malunián définissent (2016 : 4-14), d’après Constantino Bértolo, l’éditeur indépendant comme un « être hybride » : « à la recherche de cet équilibre par lequel l’orientation de son catalogue est fixée par la qualité tout en concevant son entreprise comme un projet rentable » ; un statut qui « n’a rien à avoir avec la taille de l’entreprise ou le capital investi, mais avec le fait d’éditer à contre-courant ». Cette définition des principes est déclinée par la suite en termes de « marché » (public visé), d’« autonomie » (bénéfices suffisants), de « capital » (indépendant, ce qui exclurait les labels indépendants des grands groupes, souvent fruits d’acquisitions et non d’un projet propre), d’« agentivité culturelle » (capacité à dynamiser – « être significatif » dans − la vie culturelle de la société), de « professionnalisation » (efficacité dans l’élaboration matérielle du livre). Pour sa part, le chercheur Gilles Colleu, ajoute que :

L’éditeur indépendant de création devrait être vertueux : il cherche les alliances sans écraser les autres, il ne cherche pas à voler les auteurs des autres éditeurs, il respecte les droits des auteurs et des traducteurs, il ne fait pas des stagiaires une main-d’œuvre exploitée, il contractualise ses salariés et ne les rémunère pas en droits d’auteur, il respecte la loi sur le prix unique lorsqu’elle existe (2006 : 85).

Ce qui est remarquable dans cette caractérisation est le naturel avec lequel des valeurs (justice, moralité, civisme, légalisme, etc.) hétéroclites et hétéronomes par rapport aux valeurs esthétiques coexistent dans la mise en valeur de l’activité et de la production de l’édition indépendante, apparemment sans contradiction, parce qu’elles opèrent dans des « axio-logiques » (contextes/champs axiologiques) qui n’entrent pas en collision. Ceci est dû au fait qu’elles ne s’opposent pas effectivement entre elles (elles ne font pas référence aux mêmes domaines de l’activité d’édition), mais dans le jugement sur leur pertinence au regard des acteurs du champ éditorial pour juger des objets et des actions concrets. L’approche de l’axiologie pragmatique permet donc de surmonter l’apparente disjonction entre valeur objective et valeur subjective, car les valeurs comme catégories de communication interpersonnelle sont bien réelles (objectives) au même titre que les locuteurs d’une langue partagent un système dont l’existence n’est pas − ne peut pas être − hypothétique, dont ils font un usage unique (subjectif).

Il n’y a pas réellement de conflit concernant les valeurs revendiquées par les éditeurs indépendants. Ainsi, qui pourrait s’opposer (ouvertement) au respect éthique des lecteurs, traducteurs et auteurs ? L’objet des disputes n’est pas les valeurs, mais leurs usages. Les editoriales cartoneras − véritable phénomène éditorial et social en Amérique latine −, par exemple, font valoir le caractère artisanal (et donc unique) de chaque exemplaire qu’elles produisent[10]. Cela ne veut pas dire que la « singularité », la « rareté » ou le « travail manuel » soient des antivaleurs dans le monde de la grande édition. Tout simplement, ce ne sont pas des valeurs pertinentes dans ce contexte axiologique particulier. Un autre exemple, bien plus polémique cette fois, est celui des éditeurs indépendants qui demandent[11] le respect des « droits d’auteur » et de « la propriété intellectuelle » et qui peuvent, cependant, publier des ouvrages que d’autres trouveront contraires à ces mêmes valeurs, comme c’est le cas des poétiques « appropriationistes » (celles qui ne respectent pas les notions orthodoxes d’auteur ni d’originalité, ni les restrictions légales établies par le système du Droit d’auteur). Les défenseurs de ces pratiques ne contestent pas en réalité la valeur de la « légalité » mais sa pertinence (qu’elle puisse imposer des critères) à l’heure de juger ces œuvres littéraires[12]. Ces paradoxes axiologiques ont été monnaie courante pendant toute l’histoire de la littérature ; ils présentent un intérêt particulier pour les chercheurs, parce qu’ils dévoilent souvent les enjeux implicites des évolutions littéraires.

III. « Pour une mauvaise littérature » : plagiat et autres paradoxes axiologiques du déclin de l’empire littéraire

          En 2004, le critique et professeur Germán Gullón annonçait avec une grande tristesse la « fin de l’Âge de la littérature » − période avec des bornes chronologiques bien marquées : 1800-2000 – évènement qui lui permettait de lier la fin (fatale) de l’autonomie du champ axiologique de la littérature à l’avènement de la mondialisation et d’internet : « La littérature existe confondue avec les déchets informatiques, le surplus numérique, verbal et iconique qui pullule pêle-mêle dans l’univers virtuel, filtrée par les pires desseins commerciaux, ouverts et agressifs, qui s’impose sur l’écran par ses fenêtres publicitaires » (2004: 35). L’essai de Patricio Pron, El libro tachado[13], écrit dix ans plus tard (2014), semble confirmer les pires craintes de Germán Gullón :

Cette fin d’époque s’exprime par une série de phénomènes […] : les changements produits dans l’industrie éditoriale […] ; la réduction des coûts et la popularisation des technologies d’écriture et de publication électronique […] ; l’inévitable déstabilisation du texte produite par les nouvelles technologies, qui facilitent le copier-coller jusqu’au point de rendre impossible – et peut-être non nécessaire – d’établir l’auteur du texte ; le passage à une nouvelle conception de la littérature selon laquelle la valeur et l’importance des textes sont subordonnées à l’attention qu’il peuvent susciter […] ; la consécutive uniformisation de la demande et, par conséquent, de l’offre ; l’impossibilité du côté de la critique d’arriver à un accord consensuel sur la notion de valeur en littérature […] (2004: 248-249).

Cependant, même s’ils partagent une vision assez similaire, d’autres auteurs et critiques ont fait une toute autre évaluation de ces bouleversements de l’échiquier littéraire et en ont tiré des conclusions diamétralement opposées (Schaeffer, 2016 : 15). Dans un article très influent, la critique argentine Josefina Ludmer prend acte de la fin de l’autonomie axiologique de la littérature, ce qui rend obsolète les prétentions à une définition de la littérature comme objet de jugement et d’analyse et, par conséquent, de ses hypothétiques valeurs[14]. Pour Ludmer, les notions de « littérature », d’« originalité », de « cohérence », de « style », etc. ne sont plus guère pertinentes. Certes, concède-t-elle, un certain nombre de lecteurs et d’auteurs resteront attachés aux vieilles valeurs et définitions littéraires, mais l’avènement des « littératures post-autonomes » permet de rediriger notre attention critique sur d’autres textes, même ceux qui selon les valeurs traditionnelles sont évidemment mauvais ou ceux qui, parce que considérés comme non littéraires, n’avaient pas jusqu’à présent la dignité d’être d’intérêt[15]. Dans un entretien qui portait comme titre « éloge de la mauvaise littérature », elle explique :

En littérature, je dirais qu’à côté des best-sellers et des écritures qu’on qualifie habituellement de « mauvaises » (et que je ne trouve pas du tout mauvaises), d’aujourd’hui, il existe toujours la bonne et vieille littérature, qui permet une pluralité de lectures. La littérature d’aujourd’hui comprend aussi tout le passé, même celui où elle n’était pas encore « littérature », et elle peut être chronique, lettre, message, dialogue, témoignage.[16]

La similitude des propositions de Ludmer et de celles avancées par Bertrand Mouralis dans les années 70, à travers la notion de « contre-littératures »[17], est remarquable. C’est ce suffixe « contre- » qui relie la démarche de Mouralis non seulement à celle de Ludmer (« pour une mauvaise littérature » − qui, à son tour, peut être reliée à la démarche paradoxale de César Aira : « j’ai toujours milité pour une mauvaise littérature […] jusqu’au fond de la mauvaise littérature pour trouver la bonne[18] »), mais aussi à une des valeurs évoquées plus haut par les éditeurs indépendants, et régulièrement mise en avant : éditer « à contre-courant ». Car, malgré les apparences, cette action « à contre-courant » n’est pas dans les valeurs elles-mêmes, mais dans leur application effective : le fait de publier quelque chose, qui par ce geste acquiert déjà une valeur, implique une nouvelle alliance de valeurs (autonomes ou hétéronomes). Car l’édition indépendante serait le « lieu » où certains objets et valeurs seraient possibles. Que cela ne soit pas possible ailleurs, explique, d’autre part, les invocations à la biblio diversité lors des appels à l’aide ou à la protection publiques.

Il est possible de trouver une autre preuve exemplaire de ceci dans la disparité de la réception critique des œuvres qui relèvent de l’esthétique du plagiat (plagiarismes) ou qui ont été accusées de l’être (Perromat, 2014b). Si l’on prend les cas du roman de Sergio Di Nuccio [Bruno Morales] Bolivia Construcciones (2005), de El hacedor de Borges (remake) de Agustín Fernández Mallo (2010), et de l’affaire autour de El Aleph engordado de Pablo Katchadjian– les premiers retirés du marché par leurs propres maisons d’édition –, nous pouvons constater encore une fois qu’il ne s’agit pas tellement d’opposer des valeurs économiques ou juridiques, ou d’autres valeurs hétéronomes, à des valeurs littéraires.

Conclusion

          Nous pouvons conclure que, finalement, ce qui est en question, ce sont des prises de position pratiques, c’est-à-dire idéologiques ou politiques, dans des contextes axiologiques qui permettent plusieurs lectures. Ainsi, Cristina Rivera Garza ou Josefina Ludmer peuvent vanter le caractère démocratique des littératures qui permettent la valorisation de l’appropriation des matériaux et des biens culturels (la « désappropriation » selon les termes de Cristina Rivera Garza, 2013 : 267-288). Alors que pour Patricio Pron (2014 : 18-53) ces trois exemples font partie de « collaborations » (à leur insu) avec les forces qui menacent la survie de la littérature (celle qui vaut réellement).

En somme, l’édition indépendante assumerait, dans le monde hispanique comme ailleurs, sa vocation à la biblio diversité dans la mesure où elle permet l’existence d’œuvres « à contre-courant » : des poétiques et des mises en valeur autres que celles déployées par la « Grande édition » (Gallego Cuiñas, 2022 : 85-86). Elle y accueille des propositions hétérodoxes (contre-canoniques), comme celles exprimées par les auteurs de Escrituras-objeto, qui invitent à réaliser massivement des « interventions » sur des textes préexistants et faire un usage illimité du « copier-coller-supprimer » (Vera Barrós, 2014 : 9-13). L’édition indépendante serait le lieu de revendication des valeurs écartées, non pertinentes, invisibles dans d’autres contextes éditoriaux. L’endroit où il peut être non seulement possible, mais aussi « valable » d’écrire (tout en gardant le copyright de l’édition), comme le fait Washington Cucurto : « Ce que j’écris est à toi / Mais maintenant est à moi / Car je te l’ai volé » (2005 : 9).

Bibliographie

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 Notes de fin

[1] Voir les articles de Jorge Herralde « El editor independiente ante los escritores y el mercado de América Latina » et Beatriz de Moura « El editor independiente como explorador », présents dans le volume collectif publié en 2005 à l’issue de la Ière rencontre de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, Los editores independientes del mundo latino y la bibliodiversidad, Guadalajara (Mexique). Disponible en ligne : [https://universoabierto.org/2017/05/15/los-editores-independientes-del-mundo-latino-y-la-bibliodiversidad/], p. 63-69 et p. 45-50 respectivement.

[2] Cette menace se trouve à l’origine du titre L’édition sans éditeurs d’André Schriffin (1999).

[3] Petite écologie des études littéraires. Pourquoi et comment étudier la littérature ? (2011) ; voir le premier chapitre de l’ouvrage « Crise de la littérature ou crise des études littéraires ? » p. 9-15 et p. 36-37.

[4] Patricio Pron (2014 : 177) : « Il ne semble pas difficile de condamner [c]es auteurs […] mais si on le fait, il faudrait aussi condamner un système littéraire qui donne une valeur littéraire spécifique à quelque chose qui n'en a point ».

[5] Voir aussi Gilles Colleu (2006).

[6] Collectif (2005). Los editores independientes del mundo latino y la bibliodiversidad.

[7] Anne-Marie Metailié, « Miradas cruzadas sobre la bibliodiversidad y la edición independiente », (collectif, 2005 : 15).

[8] Voir par exemple l’entretien de Michel Bertrand et Richard Marin avec Anne-Marie Métailié (2013), fondatrice de la prestigieuse maison d’édition Métailié, « Regard d’un éditeur sur la production littéraire latino-américaniste », Caravelle, n°100. Pour d’autres témoignages, voir López Winne et Malunián (2016).

[9] Par-delà le beau et le laid. Enquête sur les valeurs de l’art, titre de l’ouvrage collectif coordonné par N. Heinich, J.-M. Schaeffer et Carole Talon-Hugón (2014) pour envisager les valeurs artistiques en dehors des valeurs esthétiques pures.

[10] Jesús Reyes Cano, « ¿Un nuevo boom latinoamericano?: La explosión de las editoriales cartoneras »  (2011).

[11] Par exemple, H. López Winne, A. Manumián, 2016 : 121-124 ; G. Colleu, 2006 :  60.

[12] C’est la thèse centrale de l’essai de Marie Darrieussecq (2010), Rapport de police. Accusations de plagiat et autres modes de surveillance de la fiction.

[13] ‘Le livre barré’.

[14] Par exemple, le diagnostic de M. Sanz, (2014 :72), est très proche de celui de Pron, mais la romancière espagnole garde beaucoup de confiance « dans le pouvoir de transformation de la littérature comprise comme un phénomène petit-bourgeois».

[15] « Literaturas post-autónomas 2.0 » Ciberletras. Revista de crítica literaria y de cultura, nº 17, Juillet 2007.

[16] Josefina Ludmer « Elogio de la literatura mala », entretien avec F. Costa (01/12/2007), « Revista Ñ », Clarín.]

[17] Les contre-littératures [1975].

[18] K. Perromat, « Bondades y maldades de la literatura mala. Paradojas de juicios y de valor en la obra de César Aira », p. 37-65 ; la citation se trouve p. 52-53.

Pour citer cet article

Kevin Perromat, «« Mauvaise» littérature, œuvres non commerciales et marché éditorial : les marqueurs d’une crise des valeurs multiple », RITA [en ligne], n°15 : décembre 2022, mis en ligne le 02 avril 2023.

Pasarelas trasatlánticas para la circulación del libro: Fernando Aínsa, un intelectual satélite

Passerelles transatlantiques pour la circulation du livre: Fernando Aínsa, un intellectuel satellite

 

Resumen:

América Latina es un continente que ha estado expuesto a toda clase de influencias culturales permitiéndole construir canales de comunicación con diferentes espacios culturales. La noción de transferencia cultural permite estudiar estas imbricaciones trasatlánticas desde la óptica de los actores de la circulación, es decir, personajes que han actuado como mediadores de transferencias culturales creando puentes de comunicación entre continentes. Los “intelectuales satélites” han propiciado la circulación de autores y libros latinoamericanos hacia Europa y al interior del continente, y Fernando Aínsa es un ejemplo de este tipo de intelectual. Uruguayo de origen español, fue escritor, crítico, poeta y ensayista, desde su cargo en la Unesco - y organismos como el CERLALC - desempeñó una importante tarea de difusión de la literatura latinoamericana. Contribuyó a la cristalización de un campo editorial latinoamericano, y en el exterior emprendió la traducción de autores hispanoamericanos en el marco de la colección Obras Representativas. 

Palabras clave: Intelectuales satélites; Mediadores; Fernando Aínsa; Unesco; Circulación literaria.

Résumé:

L'Amérique latine est un continent qui a été exposé à toutes sortes d'influences culturelles, ce qui lui a permis de construire des canaux de communication avec différents espaces culturels. La notion de transfert culturel nous permet d'étudier ces chevauchements transatlantiques du point de vue des acteurs de la circulation, c'est-à-dire des personnes qui ont joué le rôle de médiateurs des transferts culturels, créant des ponts de communication entre les continents. Les "intellectuels satellites" ont favorisé la circulation des auteurs et des livres latino-américains vers l'Europe et à l'intérieur du continent, et Fernando Aínsa est un exemple de ce type d'intellectuel. Uruguayen d'origine espagnole, il était écrivain, critique, poète et essayiste, et de par sa position à l'Unesco - et dans des organisations telles que le CERLALC - il a joué un rôle important dans la diffusion de la littérature latino-américaine. Il a contribué à la cristallisation d'un champ éditorial latino-américain, et à l'étranger, il a entrepris la traduction d'auteurs hispano-américains dans le cadre de la collection Obras Representativas. 

Mots-clés : Intellectuels satellites; Médiateurs; Fernando Aínsa; Unesco; Circulation littéraire.

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Yadira Carranza Mariño

Doctoranda en Letras Hispánicas

École Normale Supérieure-PSL, Francia

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 Article reçu le 25 septembre 2021 ; accepté le 6 octobre 2022

 Pasarelas transatlánticas para la circulación del libro: Fernando Aínsa, un intelectual satélite 

          Introducción

          El estudio de los intercambios culturales ha venido evolucionando y nutriéndose  de diversas disciplinas, especialmente de la historia cultural y las transferencias culturales, que desde la década de los setenta han cuestionado los estudios etnocentristas y sus métodos de análisis en la búsqueda de proposición de nuevas vías de investigación. Estos enfoques pretenden dejar atrás la clásica lógica de cultura dominante-dominada que impone una visión unilateral y no permite estudiar las dinámicas interculturales en toda su complejidad. En su lugar, proponen poner el acento en la circulación y recepción de las ideas con el objetivo de develar a los actores y los procesos implicados.  El paradigma de las transferencias culturales –que será tomado como nuestro marco teórico– propuesto por Espagne, plantea que para comprender las lógicas de la circulación hay que determinar los fenómenos que pueden afectar, modelar o transformar el objeto cultural circulado. Dentro de estas dinámicas, un rol esencial lo juegan los llamados mediadores culturales, definidos por Espagne como «véhicules sociologiques»[1], que otros investigadores prefieren denominar passeurs culturels[2] y que en los estudios anglosajones son llamados gatekeepers, aunque en nuestro caso los denominamos intelectuales satélites (Idmhand, 2017:3): agentes que se convierten en puentes culturales para difundir la literatura latinoamericana en Francia. 

Estos mediadores, quienes son vehículos culturales fluctuantes entre dos áreas culturales, han desempeñado un papel importante en la creación de un campo cultural y literario nacional/transnacional. Estos agentes, quienes componen estas estructuras sociales, pueden también intervenir en su formación al introducir un nuevo elemento o idea en otro contexto social que viene a afirmar o controvertir un planteamiento ya existente, de ahí que Pascal Ory afirme que «l’histoire culturelle sera toujours, en dernière analyse une histoire de la circulation» (Ory, 2004: 16). Si partimos de este postulado, las identidades nacionales dejan de ser herméticas, desmarcadas de influencias exteriores para ser concebidas como elementos permeables y construidos bajo el influjo constante de movimientos y desplazamientos. Por este motivo, Espagne plantea que es necesario sobrepasar el comparatismo, porque al centrarse en lugares y estructuras concretas que se creen específicas a un espacio determinado se termina por perder de vista «que le tissu de la mémoire n’embrasse pas seulement un espace culturel mais plusieus» (Espagne, 1994: 17). En efecto, no existen las sociedades inmóviles: los elementos identitarios o los célebres lugares de memoria de Pierre Nora se construyen a través de las interacciones y el mestizaje. En esta dinámica, los agentes culturales participan en la construcción de dichos campos culturales, en nuestro caso, el campo literario latinoamericano.

Sobre ello hay que decir que la historia cultural de América Latina está signada por los encuentros, mestizajes y desplazamientos, su historia se entrelaza y se enriquece de los aportes extranjeros. De ahí que no sea extraño encontrar personajes que han servido de nexo entre dos espacios y cuyo actuar ha permitido tejer una historia trasatlántica. Dentro de este grupo podemos incluir al crítico Fernando Aínsa, ya que sus idas y vueltas entre América y Europa le llevaron a convertirse en un promotor de la literatura latinoamericana. El escritor llevó a cabo una importante tarea de difusión de autores y textos hispanoamericanos desde organismos como el Centro Regional para el Fomento del Libro en América Latina y el Caribe (CERLALC) y la Unesco. Desde estas organizaciones internacionales, el intelectual uruguayo edificó una red de conexiones de intelectuales, escritores, editores y diplomáticos europeos y (latino)americanos para instaurar una pasarela entre textos y autores.

En este marco, nos preguntamos en qué medida las acciones de Fernando Aínsa como intelectual satélite y mediador cultural contribuyeron al desarrollo de un campo editorial latinoamericano al interior del continente, toda vez que creó un referente de esta literatura en territorio francés. De ahí que se analice su participación en dos organismos culturales, el CERLALC y la Unesco, y las acciones que realizó desde el exterior para divulgar la narrativa latinoamericana. De manera que nuestro objetivo es doble: de un lado, deseamos contribuir a una investigación mayor sobre los intelectuales satélites[3], en este sentido, buscamos perfilar el medidor cultural, definir sus rasgos característicos y sus perfiles; en segundo lugar, y como objetivo particular de este artículo, nos proponemos rastrear las acciones mediadoras de Fernando Aínsa para el libro latinoamericano, a partir de su trayectoria en organismos regionales e internacionales. Con este propósito, en primer lugar, vamos a establecer algunas bases teóricas sobre lo que es un intelectual satélite. Enseguida, analizaremos su participación en el CERLALC, organismo que buscó, por primera vez, armonizar el mercado del libro latinoamericano. Y, en tercer lugar, estudiaremos su paso por la Unesco, su faceta de editor y su rol de promotor de la literatura latinoamericana en territorio francés, en concreto nos interesa la colección Obras Representativas de la cual fue director.

I. Un intelectual sin fronteras

          Comencemos por presentar a nuestro mediador. Fernando Aínsa Amigués nació en España durante la guerra civil española, y con tan solo 12 años llegó a la Suiza de América junto con su padre. Su juventud la vivió en Montevideo de donde nunca salió, hasta que abandonó el Uruguay para instalarse transitoriamente en Colombia. A lo largo de su vida revindicó su uruguayidad, y solía repetir la frase de Max Aub: “uno es del país donde estudió el bachillerato” (Carbajal, 1997: 2). En Uruguay forjó sus primeros vínculos como intelectual y crítico literario, y es allí  donde tuvo sus primeras incursiones en el mundo de las letras latinoamericanas. Aínsa comenzó su trayectoria siendo periodista para diversos diarios uruguayos y en los años sesenta ejercía este oficio con el fin de costear sus estudios de derecho en la Universidad de la República. Como él mismo se definía, era un ejemplo “del multiempleo uruguayo”: periodista en diarios nacionales como La Época, El Diario, Acción, La Gaceta Literaria, Reporter; corresponsal de Primera Plana y, al mismo tiempo, asesor en la editorial Alfa y Monte Ávila, bajo la tutela de Benito Milla (exiliado español a quien Aínsa consideraba su mentor y maestro).

Su relación con Milla fue muy significativa en esta primera etapa de su formación como humanista, de hecho, el director de Alfa fue también “un puente de la cultura”. Milla le acercó a los “maestros” de la época –como los llamaba Aínsa – entre ellos Juan Carlos Onetti, Felisberto Hernández, Mario Benedetti y “jóvenes narradores de los años sesenta como Eduardo Galeano, Juan Carlos Legido, Mario César Fernández, Jesús Guiral y Cristina Peri Rossi” (Aínsa, 2002: 101). En Alfa debutó como editor y allí aprendió el oficio de su maestro. En 1968 edita “Nuevos rebeldes de Colombia”, una selección de cuentos cuya compilación y prólogo estaban a cargo de Aínsa. Además de familiarizarse con los escritores del campo literario uruguayo, el autor de “Las trampas de Onetti” forjó sus primeros contactos en el mundillo de las letras uruguayas y se inició en el mundo de la edición.

Posteriormente, en el trascurso de 1972 fue contactado por la Unesco. El organismo de la ONU buscaba a un joven intelectual de un país latinoamericano, con afinidad por las letras y conocimientos en el campo jurídico, requisitos que cumplía Fernando Aínsa. De manera anecdótica, Aínsa relata en una entrevista con Carbajal su asombro ante la llamada “críptica” de la Unesco solicitando datos sobre su recorrido profesional. Así, en 1972 Aínsa se traslada a la capital colombiana para formar parte del equipo del CERLALC como presidente del Consejo Ejecutivo. El origen del centro lo podemos rastrear en la Conferencia General de la Unesco de 1966, evento en el que se propuso “formular políticas nacionales” para el desarrollo de la producción de libros, “expandir las industrias editoriales nacionales” y “extender los sistemas de distribución” (Garzón y Hoyos, 2011: 31).  Este Centro Regional será un actor importante en el desarrollo de la industria del libro en América Latina y Aínsa participó en los primeros años de consolidación del organismo hasta 1974, cuando fue reclutado por la Unesco, desde donde estableció una red de intelectuales a lo largo de América Latina y Europa[4]. Estos son los antecedentes de la historia de Aínsa y la Unesco[5].

II. Intelectuales satélites: mediadores de transferencias culturales

            Para comprender las dinámicas de los contactos trasatlánticos y el rol de ciertos personajes que han servido como bisagras culturales entre América y Europa, nuestro análisis tendrá como referente teórico el paradigma de las transferencias culturales. El término transferencias reenvía a un movimiento que se hace en ambas direcciones donde un agente franquea una frontera nacional para introducir un objeto cultural en otro espacio. De acuerdo con Espagne, el concepto de transferencia  «met l’accent sur des mouvements humains, des voyages, des transports de livres, d’objets d’art ou bien d’usage courant » (Espagne, 1999: 286). En Transferts. Les relations interculturelles dans l’espace fraco-allemand (1988) y posteriormente en Les transferts culturels franco-allemands (1999), el investigador nos plantea repensar la forma en la cual se aborda el estudio de los intercambios culturales. Espagne y Werner se posicionan desde una dimensión intercultural y transnacional con el fin de lograr asir la complejidad de dichas imbricaciones, orientando sus reflexiones a partir de dos ejes: A) las coyunturas contextuales: donde se toma como punto de partida la idea de que todo objeto cultural vehiculado de un contexto a otro sufre “una metamorfosis” y un “proceso de resemantización” definido por el contexto de recepción y los mecanismos de la puesta en circulación de la importación; B) la génesis del discurso: las transferencias culturales se inclinan por un análisis de tipo sociológico de los vectores de influencia, es decir, los vehículos sociológicos de las transferencias culturales definidos como «groupes qui transportent d’un côté à l’autre d’une frontière géographique ou symbolique des éléments d’un système dans un autre système» (Espagne, 1999: 26). Estos grupos son parte de lo que denominamos mediadores culturales.

El enfoque de las transferencias culturales nos permite plantearnos el concepto de intelectuales satélites. Estos mediadores trasatlánticos han sido mayormente intelectuales y escritores a quienes “la crítica no ha estudiado sobradamente y que emerge[n] con la amplificación de los proyectos de digitalización de archivos y difusión en línea” (Idmhand y Casacuberta, 2018: 4). Muchas de estas figuras han estado fuera del foco de la crítica académica y de la historiografía, aun así sus acciones, aunque discretas, fueron de gran importancia para crear una referencia de la  literatura latinoamericana en Europa e instaurar al interior del continente un campo para los estudios latinoamericanos. Estos personajes actuaron desde la sombra, optaron por ser satélites orbitando alrededor de otras figuras de primer plano, posición desde donde promovieron y circularon obras literarias. Olvidados por la historiografía, se hace necesario hurgar entre documentos de archivos para rastrear sus acciones y restituir su lugar en la historia cultural. Nuestra investigación se vale justamente de ese tipo de documentos para rehacer la trayectoria de Fernando Aínsa, un intelectual satélite que encarna el «entre-deux» propuesto por Sibony[6] , una figura cuyos referentes identitarios se encuentran dispersos creando una cartografía propia. Bajo este signo es definido el intelectual uruguayo en “El escritor y el intelectual entre dos mundos”, coloquio que se realizó en su honor en Lille (2011).

Durante sus más de dos décadas residiendo en Uruguay, Aínsa además de construir una identidad uruguaya, consolidó y expandió sus relaciones con el mundo de las letras latinoamericanas gracias a sus trabajos en los diarios nacionales y editoriales. Más allá de contribuir en la empresa editorial de Benito Milla, por aquella época Aínsa era asesor letrado del Ministerio de Industria y Comercio. Julio Mario Sanguinetti, futuro presidente del Uruguay, y ministro de Industria y Comercio (1969-197) del gobierno de Pacheco Arenco emprende un proyecto que tenía como objetivo la reactivación de la industria editorial y cultural, se trató de la Comisión Asesora de la Industria editorial que fue creada en 1968, organismo del cual Fernando Aínsa fue presidente del consejo. A finales de los 50 y principios de los 60, Uruguay experimentó un auge en su industria editorial, animado principalmente por tres grandes editoriales: Alfa, Banda Oriental y Arca (Torres, 2018). Este desarrollo fue posible, en parte, por las nuevas políticas del Ministerio de Industria. Con la asesoría de Carlos Maggi y Ángel Rama, en 1960 el Banco de la Republica creó un sistema de préstamos para incentivar la edición y con ello se organiza la Comisión Asesora. Uno de los principales logros de la Comisión, bajo la dirección de Aínsa, fue haber logrado desgravar el papel para la edición de libros, hecho que permitió avanzar en la profesionalización del libro y del oficio del editor (Aínsa, 2008: 129-130).  Esta experiencia en el sector de la edición y el libro sin duda llamo la atención de la Unesco para ser futuro miembro del CERLALC.

III. El CERLALC y la cristalización del campo del libro latinoamericano

          En el marco de proyectos a favor de la promoción del libro y la lectura emprendido por la Unesco, el 7 de septiembre de 1967 el gobierno colombiano realizó dos propuestas a la organización de la ONU: la primera, la creación del CERLALC; y la segunda, la organización de una reunión de expertos.  Esta reunión se efectuó dos años más tarde, en 1969, gracias al apoyo que recibió la iniciativa por parte de los gobiernos de Brasil, Chile, Costa Rica, Ecuador, Perú, República Dominicana, Uruguay y Venezuela En el evento, más de cincuenta expertos de veintitrés países se reunieron para delinear los lineamientos generales que servirían de brújula para el futuro Centro. En el documento final se estableció la necesidad imperante de conocer la industria y la infraestructura disponible en el continente latinoamericano. Pues para aquel entonces “el tema (el desarrollo del libro) para ese entonces era absolutamente novedoso” y “no había modelos pre-existentes para adaptar a la región de América Latina, donde el divorcio tradicional entre desarrollo económico y cultura, impedía imaginar una acción eficaz para un sector” (Aínsa, 1999: 18-19). Por eso era necesario partir de un conocimiento estadístico de la región para impulsar estrategias y medidas a favor del fomento del libro. Justamente este fue el segundo objetivo establecido: “un desarrollo y armonización del mercado del libro latinoamericano” (López y Hoyos, 2011: 46). La conclusión de la reunión fue la recomendación de crear de un Centro para la difusión del libro «qui serait installé à Bogotá (Colombie) et permettrait de coordonner les effets tendant à faciliter la libre circulation de livres et l’extension des services nationaux d’édition et de distribution de livres» (Unesco, 1969).

Como consecuencia de este encuentro, en 1970 se creó el Centro para el fomento del libro en Bogotá y un año después, con la aprobación de la Unesco, se firmó un Acuerdo de Cooperación Internacional, de modo que el Centro pasó a ser un Centro Regional. El equipo coordinador del Centro estaba formado por Heriberto Schiro y Jaime Villegas (expertos regionales) y en 1972 se nombra el primer director, puesto que ocupó Arcadio Plazas. Ese mismo año se integró al equipo Aínsa como presidente  del Consejo.  Este organismo estaba “encargado de formular la política general del Centro y sus programas de desarrollo” (CERLALC, 1972: 51). Fernando Aínsa se unió al Centro como presidente del dicho Consejo y en agosto de 1972 tuvo lugar el primer Consejo del CERLAL presidido por el uruguayo. En esta primera reunión se aprobó el estatuto del Centro y su reglamento interno. En ellos queda constancia que “el Centro tendrá a su cargo el fomento de la producción y distribución del libro y, en particular, la promoción de la lectura “centrando sus esfuerzos en coordinación de diferentes entidades” y “la armonización del mercado” (CERLALC, 1972: 20). Las primeras actividades del Centro estuvieron orientadas a cumplir estos objetivos.

En esta primera etapa del Centro, los esfuerzos estuvieron orientados a capacitar y formar en el área editorial. Se implementaron varios cursos de producción editorial y seminarios sobre la producción y distribución del libro[7] . Dos eran los objetivos, de un lado se buscaba realizar una enorme base de datos sobre el estado de la industria del libro con la intención de comprender mejor la situación del libro del continente y realizar un diagnóstico. Y, en segundo lugar, se pretendía crear un “mercado en común del libro” cuya bandera sería la libre circulación, pues la industria editorial estaba segmentada y el Centro buscaba la regularización del mercado. El resultado fue una cristalización de una política nacional del libro en varios países de América Latina como Chile, Colombia, Argentina, El Salvador y en otras regiones se logró modificar las leyes existentes para adaptarlas a los criterios de la Unesco. 

Para aquel entonces la edición era una industria incipiente en muchos de los países latinoamericanos, de modo que la acción emprendida por el CERLALC contribuyó ampliamente en su desarrollo en América Latina. Fue en estos primeros años cuando se definieron los objetivos de lo que sigue siendo hoy en día el organismo intergubernamental más importante para el desarrollo del mercado del libro. Entre las acciones más relevantes que se lograron podemos mencionar la disminución o anulación de los aranceles y la creación de una política nacional del libro que involucró a diferentes actores de la industria. También instauraron las bases para concretar una política sobre los derechos de autor, logrando concientizar a los países de la importancia de la cultura como rubro económico, además de poner en marcha proyectos como el Programa Iberoamericano de Cooperación en Materia de Bibliotecas, el Programa Repertorio Integrado de Libros en Venta en Iberoamérica y el Plan Iberoamericano de Lectura, entre otros (López y Hoyos, 2011: 126-135).

La participación de Aínsa fue breve pero significativa para delinea su perfil de mediador. El CERLALC fue el primer organismo de vocación transcontinental en el cual trabajó nuestro mediador, desde allí se forjó una visión de una América Latina como un continente que comparte una historia común, una misma lengua y rasgos culturales similares, pero que a la vez es profundamente diverso en su interior. En definitiva, una unidad diversa en palabras de Aínsa[8]. Esta experiencia además de contribuir con su definición de la identidad del continente, le permitió conocer el funcionamiento de la industria del libro, experiencia valiosa para su futura labor de editor de la Unesco. Su conocimiento del mercado editorial lo llevó a plantear estrategias editoriales como la coedición cuando estuvo a cargo de Obras Representativas. De modo que los orígenes de su futura faceta de mediador editorial pueden ser rastrear hasta su época en el CERLALC donde se plantó el germen de la promoción y circulación del libro.

En 1973 el entonces funcionario del CERLALC, visitó la Unesco para participar en la reunión de expertos, celebrada en mayo y que buscaba la continuidad de Programa del libro bajo el lema de “Libros para todos”. Alberto Obligado – subdirector general de comunicación de la Unesco– le remitió una carta invitándolo a participar a dicha reunión “como observador” y animándole a tomar parte en las “consultaciones informales” que llevaría a cabo la Unesco (Carta_5 Obligado a Aínsa, 1973). Durante su estancia en la capital francesa conoce los sucesos que están teniendo lugar en Uruguay: el entonces presidente Juan María Bordaberry acababa de disolver las Cámaras del Senado y de Representantes, instaurando una dictadura. La Unesco reaccionó rápidamente y le ofreció un puesto en la oficina de prensa española como redactor en jefe, de modo que para abril de 1974 ya se encontraba trabajando en las oficinas de la institución.

Este suceso marca la salida de Aínsa del CERLALC, pero no su intervención en el destino del Centro. Si acudimos a su correspondencia nos encontramos que, aunque no hay  misivas conservadas de su época en el consejo, sí hay intercambios posteriores a su paso por el CERLALC con algunos de sus miembros –por ejemplo, con Arcadio Plazas (director del Centro), Heriberto Schiro (experto de la Unesco en el CERLALC) y Julio María Sanguinetti (presidente de Consejo a partir de 1975)– especialmente, durante sus primeros años en la Unesco. Su trabajo en la organización le permitió seguir “muy de cerca todo lo relativo al CERLAL”, como le asegura a Rodolfo Salom (secretario ejecutivo del CONLATINGRAF[9]) en una misiva. Siguiendo estos intercambios podemos observar el interés del funcionario por las actividades del CERLALC (Carta_2 Aínsa a Salmon, 1975:1). Sin noticas del Centro, Aínsa le escribe a Plazas solicitándole detalles sobre la gestión del año 1974 (Carta_3 Aínsa a Plazas, 1975). También se interesa por la promoción del Centro, así que le escribe a Sanguinetti y a Schiro solicitando información sobre las actividades que se están llevando a cabo con el objetivo de redactar un “largo artículo” en Crónica de la Unesco y Perspectivas de la Unesco (Carta_3 Aínsa a Schiro, 1975).

Aínsa está en constante comunicación con el CERLALC y además de interesarse por las actividades adelantadas en América Latina, se cartea con sus directivos, por ejemplo, no se le escapa las continuas ausencias de Plazas a causa de su salud deteriorada. Ante la inminente salida de su cargo como director, le escribe una carta a Heriberto Schiro contándole que compartía sus inquietudes respecto a la elección del nuevo director (el cargo fue ocupado por Carlos Eslava antiguo director de la Cámara de la Industria Editorial) (Carta_4 Aínsa a Schiro, 1975).  También se ocupó de asuntos burocráticos, como el nombramiento de su sucesor en el CERLALC. Analizando su correspondencia con Sanguinetti sabemos que un año después de haber abandonado el Centro, la Unesco lo consideraba todavía como presidente del Consejo, hizo falta la intervención del funcionario para que el asunto quedara en orden y se reconociera a Sanguinetti como su sucesor ante la Unesco.

El futuro mandatario del Uruguay ocuparía el puesto vacante dejado por Aínsa como presidente del Consejo durante una década hasta 1985.  Una vez incorporado en el Centro, Sanguinetti se convirtió en el principal nexo entre el funcionario de la Unesco y el CERLALC.  Aínsa le solía escribir a Sanguinetti solicitándole “informes” y “consideraciones” sobre los consejos y asambleas del Centro. Los intercambios entre los dos intelectuales versaban sobre las actividades emprendidas por la organización, apreciaciones personales sobre las decisiones, y en general sobre el funcionamiento del CERLALC.  Por ejemplo, en la misiva de agosto de 1975 Sanguinetti comenta, con respecto a estas reuniones, que más allá de los “clásicos aspectos jurídicos” tratados en esos encuentros, él había hecho énfasis en el tema de la “producción y comercio del papel” (Carta_7 Sanguinetti a Aínsa, 1975:1) (Imagen 1). Sobre ello sabemos que Aínsa le había remitido, meses antes, material de lectura que le sirvió como base teórica para sus planteamientos. En la misma carta Sanguinetti le expresa su preocupación ante “la contribución de Colombia a CERLAL”, pues ese año se vencía el acuerdo original. A pesar de sus dudas sobre el avenir del organismo, en 1976 la Unesco acuerda prorrogar el acuerdo al programa seis años más.

El CERLALC sirvió como una primera tribuna continental, un lugar estratégico para comenzar a tejer su red de contactos en el mundo de la edición y de las letras latinoamericanas que le permitió convertirse en un passeur culturel, tomando conciencia de la realidad de la industria del libro y aproximándose a la situación de los intelectuales en el continente. La experiencia del CERLALC probablemente haya sido decisiva al momento de su reclutamiento en la Unesco, y viceversa, su traslado a la Unesco posiblemente haya beneficiado al organismo latinoamericano, ya que el CERLALC pasa a tener un vínculo directo y más estrecho con la Unesco a través de su mecenas.

IV. Mediaciones por el libro desde la Unesco

          La participación en el CERLALC fue solo el comienzo de su trayectoria en organizaciones que promovieron la circulación de textos, el más significativo fue, sin duda, la Unesco, en donde dirigió la colección Obras Representativas y favoreció la promoción de la literatura latinoamericana. La mentada Colección fue publicada entre 1952 y 2005 y reunió más de 1000 obras representativas de las culturas más diversas del mundo[10]. Se planteó por objetivo ser “una suerte de biblioteca de las bibliotecas” de naturaleza “plurilingüe y multicultural” (Edouard, 1986: 8). En ella se publicaría y traduciría lo que, en un primer momento, denominaron “clásicos” y posteriormente como obras “representativas” (Klengel, 2018 :136-137).  De ahí que los autores incluidos en la colección ya gozaran de un reconocimiento a nivel nacional o regional, y la función de la Unesco fue traducirlas a una lengua de mayor difusión, principalmente al francés, inglés y español. En 1992 Aínsa, quien venía de ser coordinador de las revistas de la Unesco, fue nombrado como director de ediciones del mismo, asumiendo la responsabilidad de Obras Representativas.

Dentro de la Colección, la literatura iberoamericana ocupó un lugar importante desde sus inicios.  Jaime Torres Bodet, diplomático mexicano, quien fungió como director de la Unesco de 1948 a 1952, hizo énfasis en el rol de la literatura como «the profoundest and most authentic expression of the human spirit» (Torres Bodet, 1949: 3), y especialmente en la literatura latinoamericana, tal como lo sugiere el informe del Comité de Expertos de 1949: «le directeur général a décidé d’accorder dans le plan général de traduction des classiques une priorité aux œuvres latino-américaines, trop peu connues en général dans le monde» (Unesco, 1949: 10). Es así como la Colección debuta en 1952 con dos obras; Léonard de Vinci par lui-même y Enriquillo de Manuel de Jesús Galván. Torres Bodet le entrega la dirección de la Colección a otro gran mediador de la literatura latinoamericana, Roger Caillois[11]. El sociólogo optará por una postura «plutôt historique»  (Molloy,1972 :181) publicando autores como Domingo Faustino Sarmiento (Facundo), José Joaquín Fernández de Lizardi (El periquillo Sarmiento), José Hernández (Martín Fierro),  Sor Juana (Obras Selectas ), René Moreno (Últimos días coloniales en el Alto Perú), Federico de Onís ( Antología de poesía iberoamericana ) José Enrique Rodó (Obras escogidas),  Horacio Quiroga (Cuentos)  entre otros .

En este punto nos podemos preguntar: ¿cuál fue la dirección que le dio Aínsa a la Colección? En el periodo de dirección de Aínsa se observan publicaciones, especialmente, de novelas, antologías y los relatos de viaje[12]. En este último grupo encontramos textos sobre expediciones donde los viajeros retrataban por primera vez los paisajes de la Terra Incógnita, tal es el caso del relato “La perdida de la fragata Wager” de John Byron (publicada bajo el título de “Naufrage en Patagonie”)  o “Viaje al Río de la Plata” de Ulrich Schmidel; en otros textos publicados en la Colección, quedaba impresa la sorpresa de los conquistadores ante las maravillas arquitectónicas de las civilizaciones prehispánicas como en “Viajes de aventuras en el país maya”(1993) de John Lloyd Stephens. Entre estos relatos de viajes, podemos encontrar aquellas exploraciones que soñaron con encontrar las ciudades míticas “de esas tierras maravillosas, cuando no paradisiacas” como denominaba Aínsa en sus ensayos, esas tierras utópicas que el extranjero soñaba conquistar, por ejemplo, “El dorado de Sir Walter Raleigh y Cité de Césars: une utopie en Patagonie” de James Burgh prologada por Aínsa.

La publicación de estos libros de temática de viajes corresponde a los propios lineamientos de la Unesco. El relato de viajes siempre estuvo presente en el catálogo de Obras Representativas ya que se inscribe en sus objetivos de promover la comprensión entre culturas y preservar la historia de los pueblos. En el caso de las publicaciones de libros de viaje sobre América Latina, muchas de ellas se realizaron a principios de la década de los 90 coincidiendo con el 500o aniversario del encuentro de Occidente con América. La Unesco en su espíritu de tender puentes entre culturas se interesó por estos relatos que dejan evidencia de una historia cruzada y mestiza entre América y Europa. En una carta del director de la Colección a Adolfo Colombres (director de Ediciones el Sol), le comunica que la Unesco está interesada en “promover la edición de libros de viajes y aventuras” (Carta 1_ Colombres a Aínsa, 1994). Esto podría explicar, en cierta medida, el interés de la Unesco por estos textos. Otra posible vía de explicación de la inclusión de estos textos podría hallarse en las preferencias temáticas del director de la Colección. El encuentro entre dos mundos había sido uno de los temas de reflexión del escritor, a principios de los noventa publica Necesidad de utopía y en 1992 salen simultáneamente dos obras más, dedicadas a la misma temática: “De la Edad de Oro a El Dorado: génesis del discurso utópico americano” (1992) e “Historia, utopía y ficción de la Ciudad de los Cesares” (1992). Las convergencias temáticas entre las obras publicadas en la Colección y las de su autoría son evidentes, no podemos obviar estas correspondencias, puesto que más allá de los lineamientos de la Unesco, la elección de las obras estuvo mediada por un conjunto de agentes culturales (directores, editores, expertos) quienes influyeron en la constitución de su catálogo, por supuesto Aínsa es uno de ellos.

Además de los relatos de viajes, las antologías también ocuparon un lugar importante en la Colección, se publicaron dos a nivel regional y tres locales. Tan pronto como asumió la dirección de Obras Representativas se publicó Memorias de América en la poesía (1992), una antología que realiza un recorrido geográfico y temporal por la poesía del continente latinoamericano desde su encuentro con Europa hasta 1992. La antología fue coordinada por el crítico uruguayo en compañía de Edgar Montiel y la elección de textos estuvo también estuvo bajo la responsabilidad de Aínsa. Otra antología a nivel continental, esta vez dedicada al teatro, fue “Teatro latinoamericano contemporáneo” (1940-1900) publicada en 1998 en colaboración con Actes Sud y coordinada por Osvaldo Obregón Obregón (con quien antaño Aínsa había colaborado para publicar un artículo en El Correo). En cuanto a las antologías locales podemos mencionar  la “Anthologie nahuatl: témoignages littéraires du Mexique indigène”, catálogo que reunió todos los textos hasta la época de su publicación en nahuatl; “Déluge de Soeil”  (1996), recuento de relatos literarios de escritores contemporáneos de Costa Rica, una vez más la selección de textos estuvo a cargo del escritor esta vez acompañado de la historiadora María Lourdes Cortés[13]; y “Poesía uruguaya del siglo XX” (1998), publicación coordinada y prologada por Aínsa que pretendía ser un “panorama” de la poesía del República Oriental.

Para esta última obra, Aínsa eligió a poetas poco conocidos, algunos inéditos, para el campo literario francés. La antología se editó en una versión bilingüe español-francés coeditada con Ediciones Patiño. Sus páginas atestiguan esa búsqueda de «originalité et d’identité à travers la création poétique» «fruit aussi bien d’influences extérieures que de son insertion dans une tradition littéraire» (Aínsa, 1998: 42), características  de la poesía uruguaya. Se publican en ella tanto autores clásicos y fundacionales como Julio Herrera y Reissig, Juana Ibarbourou, Álvaro Figueredo, Delmira Agustini, María Eugenia Vaz Ferreira, como poetas contemporáneos de Aínsa, escritores pertenecientes a la Generación 45 y los 60:  Ida Vitale, Milton Schinca, Cristina Peri Rossi, Salvador Puig, Saúl Ibargoyen, Enrique fierro, Marosa Di Giorgo, Juan Cunha, Jorge Arbeleche, Álvaro Miranda, y algunos más jóvenes como Jorge Vega Castro y Rafael Courtoisie.

Los poetas que figuran en la antología eran, en su mayoría, conocidos de Aínsa de su época en el Uruguay, nombres que reaparecen en los intercambios epistolares conservados en su archivo. Desde la Unesco, el crítico uruguayo sirvió de puente entre escritores y la organización, su conocimiento del panorama literario del Uruguay lo hizo la persona idónea para dirigir este proyecto. Si nos fijamos en su correspondencia, encontraremos intercambios sobre la antología solicitando la participación de poetas uruguayos como los mencionados anteriormente.

En Obras Representativas también se publicaron novelas. La primera observación que podemos hacer es la convergencia temática que habíamos subrayado en los relatos de viaje. En 1995 se publica “Dulcinea encantada” de Angélica Muñiz Huberman coeditada por Indigo y Côté-femmes. La novela está marcada por elementos biográficos, especialmente su experiencia con el exilio y la migración. Son constantes sus desplazamientos: Muniz-Huberman nació en Francia, pero tras estallar la guerra civil su familia se trasladó a Cuba y posteriormente se radicó en México, su novela retrata esa “vida errante” y “exilios sucesivos” como dice el prólogo que la misma autora considera como “excelente análisis” pues “señala el lugar de la novela en el contexto mexicano”:

« Angelina Muñiz-Huberman fait le pari d’un difficile exercice littéraire : construire Dulcinée comme un roman (?), reflet d’une vie qui s’enfuit par les mots, et en même temps réalisation en histoires superposées. “Je suis tant d’histoires que parfois il m’est difficile de choisir avec laquelle je reste”, se dit la protagoniste. […] Mais au-delà de sa production littéraire et essayiste, inscrite dans la bonne tradition de la littérature mexicaine où les voix féminines s’expriment avec l’aisance que donne l’indiscutable maturité culturelle […] Angelina Muñiz-Huberman offre une vision kaléidoscopique de sa propre identité à travers le souvenir permanent de ses origines espagnoles et des exils successifs qui ont marqué sa vie errante » (Aínsa, 1995: 8).

En los elementos evocados en el anterior prólogo podemos notar rápidamente los paralelismos entre Dulcinea y sus textos e investigaciones como ensayista y crítico literario, él mismo siendo un exiliado había vivido una “vida de errancia” cuyos origines paternos y maternos se dividen entre Francia y España. Su vida y su obra habían girado en torno a la exploración –desde el ensayo literario, la crítica y las ficciones– de temas como el exilio y la identidad. La cercanía temática de los escritores no es un criterio exclusivo de esta obra, y si pensamos en otros libros publicados en la colección encontraremos que existen evidentes convergencias de intereses comunes entre los escritores publicados y el crítico uruguayo. En 1995 se publica “Los ganadores” bajo el título de “Les vainqueurs et autres nouvelles” de Arturo Uslar Pietri, uno de los intelectuales y escritores más relevantes de Venezuela cuya literatura fue tardíamente descubierta en el extranjero, a pesar de haber sido uno de los primeros autores traducidos por la Nouvelle Revue Française (NRF)[14]. A diferencia de sus contemporáneos, Uslar se alejaba del tipo de novela telúrica inclinándose por una novela de corte histórico, textos como “Lanzas coloradas” (relato sobre la guerra de independencia venezolana) “La isla de Robinson” (La vida novelada – y relato de viajes – de Simón Rodríguez), “Camino a El Dorado” (relato sobre la conquista de Lope de Aguirre). En esta misma línea podemos incluir “Les vainqueurs” que se pude leer como una búsqueda identitaria de las raíces culturales venezolanas.  Estos temas son explorados por Fernando Aínsa en “La reescritura de la historia en la nueva narrativa latinoamericana”, “Narrativa hispanoamericana del siglo XX: del espacio vivido al texto” y los textos sobre El Dorado y la Ciudad de los Césares anteriormente mencionadas.

El 20 de septiembre de 1995 Arturo Uslar Pietri le escribe a Aínsa, para agradecerle por la “próxima publicación” en la Editorial Criterion y la inclusión de la obra en  la Colección Unesco de Obras. En dicha carta, Uslar Pietri  resaltaba especialmente la intervención del funcionario de la Unesco en la publicación de la obra (Carta 7_Uslar, 1994: 1). “Les vainqueurs” fue presentada en La Maison de l’Amérique Latine por el director de Obras Representativas. El interés del funcionario en la obra de Uslar Pietri estaba signado por temáticas trasversales entre los dos escritores, ese mismo año en un coloquio dedicado a la literatura venezolana en la Universidad de la Sorbona, da una conferencia sobre “La isla de Robinson”. Uslar   comenta, en una carta de agosto de 1995, la acertada apreciación de Aínsa sobre el protagonista de la obra y su relación con el pensamiento utópico (imagen 2).  Otro venezolano que figura en la Colección fue Salvador Garmendia, autor que formó parte del “elenco del boom latinoamericano”, no sin cierta marginalidad en comparación de sus contemporáneos (Churión, 1999 :122).

En 1975, la editorial Barra publica “Memorias de Altagracia” de Salvador Garmendia, dos décadas más tarde se traduce al inglés y se incluye en la Colección. La escritura de Garmendia está marcada por la dicotomía ciudad/campo, rural/urbano que tanto le interesó a Aínsa, su obra se puede leer como un ejercicio de recuperación de una memoria lejana vivada como actor (y a veces como testigo), ejercicio que Aínsa también puso en práctica, pero desde la ensayística. Con la obra de Garmendia sucede lo mismo que con la de Uslar Pietri, es un escritor que figura como uno de los escritores del boom, no obstante, su obra no gozó de la misma difusión ni ediciones que otros autores como Julio Cortázar, Miguel Ángel Asturias, Gabriel García Márquez sí tuvieron. De modo que su inclusión en la Colección se traduce como una reivindicación de esa literatura que parece haber vivido bajo la sombra de otros grandes escritores más “comerciales”.

Si hablamos de escritores que parecen eclipsados por otros, especialmente por los grandes del boom, debemos mencionar a Germán Espinosa, uno de esos autores colombianos que vivieron a la sombra del nobel Gabriel García Márquez. En 1964 publica su primera novela “La Noche de la Trapa” y en 1970 “Los Cortejos del diablo” que le valió los elogios de Vargas Llosa, y para los 80 escribe su obra más lograda, “La tejedora de Coronas”. Es justamente esta novela la que se edita en Obras representativas bajo el título de “La Cathagénoise” (1995) traducida por Vicent Nadeau en colaboración con La différence. Esta es la primera novela del autor en ser traducida y publicada al francés, obra que había pasado desaperciba para la crítica en su momento. Con la introducción de su novela en territorio francés, la crítica vuelve la mirada a su obra, es más, un año después en la misma editorial se publica “Les Cortèges du diable” prologada por Aínsa y en el 2000 "Signe du poisson".

Para terminar, otro colombiano publicado en la colección fue Germán Santamaría, uno de los grandes cronistas de ese país. Al igual que la obra anterior su escritura está anclada en la propia historia de la región. En 1995 se publica “No morirás” como “Condamné à vivre”  traducida por un gran hispanista francés, Jacques Gilard y prologada por Aínsa. La acción pasa en el desaparecido pueblo de Armero, un relato introspectivo de la desesperación del protagonista que nos recuerda la violencia armada que había asolado el Tolima pero también a la violencia de la naturaleza ante la cual el hombre está impotente. Esta relación entre el hombre y la naturaleza también la podemos encontrar en textos como “Identidad cultural de Iberoamérica en su narrativa” (1986).

Estos interesen cruzados dejan en evidencia que las estrategias editoriales no se construyen exclusivamente a través de las políticas institucionales de los organismos. Los intelectuales satélites son también agentes decisivos en el momento de poner en circulación una obra, sus propias inclinaciones pueden marcar las orientaciones de una empresa cultural llevando a modelar un campo editorial tal como Aínsa interviene en la publicación de obras latinoamericanas.

Conclusión

          Los mediadores son agentes comunicadores, bisagras culturales quienes componen un eslabón perdido de la historia cultural y cuya huella no es siempre fácil de seguir. Rehacer la trayectoria de estos personajes es el primer paso para devolverles el lugar que les corresponde en la historia y la promoción de la literatura latinoamericana en el territorio francés. Aínsa hace parte de esos personajes que desde las sombras contribuyeron con la difusión de libro latinoamericano, y si lo miramos desde un espectro más amplio, son estas circulaciones las que abonan una representación de “lo latinoamericano” en el extranjero. Las múltiples acciones desde la Unesco (que aquí no hemos abordado en su totalidad), la elección de determinados autores del continente latinoamericano y su posterior traducción y publicación contribuyen a construir los referentes de una cultura en otra, en nuestro caso de la literatura latinoamericana en Francia. Aínsa revindica a autores que habían marcado un hito en la literatura latinoamericana (o en sus países) pero que no habían alcanzado cierto reconocimiento de la crítica internacional como Uslar Pietri, Salvador Garmendia, Germán Santamaría y Angelina Muñiz-Huberman  cuyas obras habían pasado desapercibidas incluso para la crítica local, como sucedió con Germán Espinosa.

Esa identidad latinoamericana no se construye solo desde y hacia el exterior sino también al interior del continente configurando su propio campo cultural. En este aspecto el CERLALC fue pionero en la integración económica del libro a nivel continental. El organismo impulsó políticas del libro que buscaban proteger al autor, promovieron la lectura y, sobre todo, se logró una coherencia regional promoviendo la colaboración entre países con programas de coedición y creando un espacio iberoamericano del libro. Afirmación que no es exagerada, basta con recordar que Iberoamérica “es la única región del mundo que cuenta con un sistema periódico de recopilación, publicación y análisis de cifras estadísticas sobre el mundo del libro” (Garzón y Hoyos, 2011: 139), lo que es un avance significativo en la construcción de mercado común. En este sentido, podemos afirmar que el CERLALC es un agente que contribuyó a la cristalización de un campo editorial latinoamericano. Y Aínsa participó en la edificación de los primeros cimientos del Centro, no solo habiendo sido miembro del organismo sino actuando como un vínculo entre el CERLALC y la Unesco. De manera que no es exacerbado proponer a Aínsa como una agente por la integración latinoamericana, especialmente si tenemos en cuenta que su participación en redes regionales –muchas veces institucionalizadas bajo la forma de organismos regionales–  no se limita al CERLALC: el escritor fue miembro del Corredor de Ideas, mantuvo contactos con miembros del Comisión Económica Para América Latina y el Caribe y Federación Internacional de Estudios sobre América Latina y el Caribe y la Sociedad Latinoamericana de Estudios sobre América Latina y el Caribe. Desde estos lugares instauró pasarelas trasatlánticas para la “vehiculación” de autores y obras hacia el continente europeo. 

Notas 

[1] Espagne define como véhicules sociologiques a cualquier agente que sea susceptible de ser un vector de las transferencias culturales. Estos grupos sociales poseen la cualidad de traspasar las fronteras nacionales e incursionar en un nuevo campo cultural llevando con ellos objetos culturales (ya sean ideas, comportamientos u objetos materiales) que serán introducidos en el contexto de recepción.  El investigar propone que dentro de estos vehículos podemos considerar a los grupos de migrantes, las instituciones “organizaciones de agrupaciones humanas” o intelectuales que fueron puentes culturales.

[2] El término de passeur culturels viene del área de la educación y la pedagogía francófono acuñado por Jean-Michel Zakhartchouk, empleado para designar el rol del profesor de intermediador entre los estudiantes y el mundo cultural. El concepto se popularizó con disciplinas como la historia cultural,  en este campo se emplea para denominar un grupo o un individuo que vehicula de un espacio a otro una transferencia cultural, dentro de los estudios trasatlánticos el concepto es empleado por hispanistas como Olivier Compagne e investigadores como Louise Bénat-Tachot, Stéphanie Danaux o Béatrice Joyeux-Prunel.

[3] Este artículo se escribe en el marco de un estudio más amplio sobre otros intelectuales satélites, promotores de la literatura latinoamericana. Liderado por la investigadora e hispanista Fatiha Idmhand actualmente se clasifican y digitalizan archivos de intelectuales como José Mora Guarnido, Felisberto Hernández y Carlos Liscano, mediadores de transferencias culturales.  Ver Idmhand Fatiha. SATELLITES – Les intellectuels « satellites ». Un autre regard sur la circulation des idées. Cahier hypothèses : https://cahier.hypotheses.org/satellites

[4] Para ejemplificar lo anterior me gustaría evocar algunas de estas conexiones que se han podido rastrear desde su correspondencia. Fernando Aínsa se relacionó con un gran número de editores y revistas latinoamericanas y europeas, su amigo y corresponsal más asiduo, Julio Ricci era editor en Géminis y fundador del Foro Literario (revista en la que participó). Ya hemos mencionado a Milla quien fundó Alfa, Monte Avila Editores en Venezuela, pero Aínsa no solo estuvo en contacto estrecho con él, sino con su hijo Leonardo y el escritor Hugo García Robles quien sería el director de Monte Ávila (Robles fue también gerente de la Biblioteca de Ayacucho). Aínsa mantenía comunicaciones con otros exiliados como él, por ejemplo, con el intelectual y editor Rubén Pietro miembro de la comunidad del Sur, un colectivo anarquista quienes se exiliaron en Suecia y fundaron la editorial Nordan. Destacamos editores como Graziela Espina de Ediciones de la Plaza (Uruguay), Adolfo Colombres de Ediciones el Sol (Argentina), Carmen Balcells de ediciones Balcells, Milagros Palma de Indigo & Cote-femmes,  Enrique Pezzoni de Editorial Sudamericana. Y casas editoras como Ediciones Libertarias S.L. Ediciones Trilce, Editorial América, Editorial Gredos, Editorial Anagrama, Alianza Editorial S., Editorial Popular, Fondo de Cultura Económica. A este grupo habría que aunar las muchas universidades con las que Aínsa tuvo relaciones y los editores y directores de revistas hispanofilias, estos dos grupos conforman la mayor parte de los corresponsales de la red de Aínsa.

[5]  La Unesco fue creada como un órgano independiente de la ONU para promover la cultura y mantener la paz entre naciones. Desde sus inicios, el libro ha sido un tema importante de reflexión para la organización, entre sus esfuerzos por la promoción y democratización de la cultura se encuentra el apoyo financiero a programas de desarrollo del libro, en este marco nace el CERLAL que después incluiría al Caribe y pasará a llamarse el CERLALC.

[6] El concepto de entre-deux  es planteado por Sibony, presentado como un «coupure-lien», se trata de una división que no llega a independizarse puesto que las dos partes van estar siempre estrechamente ligadas sin llegar a fusionarse. En el caso de los mediadores representa una identidad que se construye entre dos espacios culturales a fuerza de desplazamientos. Estos movimientos no convierten al mediador un apátrida, sino que el intelectual crea su identidad recopilando vivencias y experiencias de su recorrido para crear una identidad cultural propia.   

[7] De estas acciones se dio un informe en el primer Consejo, precedido por Aínsa, en él se discute sobre las gestiones de becas de estudio y trabajo, la participación del centro en eventos internacionales como el Seminario Sub-Regional de Distribución del Libro, reuniones sectoriales organizadas en conjunto con la Confederación Latinoamericana de la Industria Gráfica, también se ofrece un informe sobre el “régimen de importación de los diversos países de América Latina” para el Programa de Naciones Unidas para el Desarrollo (PNUD).

[8]desarrollada en su obra “Identidad Iberoamericana en su narrativa” donde realiza un estudio sobre una cultura iberoamericana yuxtapuesta la cual no ofrece una síntesis homogénea sino más bien nos devuelve la imagen de una identidad marcada por tensiones y oposiciones que la literatura ha sabido plasmar mejor que cualquier estudio sociológico. 

[9]  La Confederación Latinoamericana de la Industria Gráfica fue fundada en 1967 tiene como misión representar e integrar el sector gráfico de América Latina promoviendo y estimulando la colaboración entre los agentes del sector.

[10] En la colección se publicaron más de 50 idiomas asiáticos, veinte lenguas europeas y obras literarias de África y Oceanía. Además de publicarse en lenguas de mayor difusión también se publicaron obras en lenguas como el italiano, el alemán y el árabe entre otras.

[11] Roger Caillois fue un sociólogo francés que vivió en Argentina durante la Segunda Guerra Mundial, descubriendo allí la literatura latinoamericana. En las reuniones que organizaba su mecenas, Victoria Ocampo en su finca de San Isidro conocería a Borges, Bioy Caseres, Neruda, Asturias, Carpentier entre otros grandes nombres. Una vez de regreso en Francia fungió como funcionario de la Unesco y con la editorial Gallimard crea la primera colección dedicada a autores latinoamericanos Croix de sud en la cual se traduce y se publican por primera vez algunos de autores que compondrían en los años sucesivos el boom latinoamericano.

[12] Estas obras también pueden ser escritas por los extranjeros, como las crónicas de viajes, cuyos textos han jalonado los referentes del continente latinoamericano percibidos desde el extranjero y que hayan configurado nuestra propia historia

[13] En el índice de autores de la antología figuran los siguientes escritores: Carmen Naranjo, Samuel Roviski, Myriam Bustos, Fernando Durán Ayanegui, Rafael Ángel Herra, Alfonso Chase, Linda Berrón, Ana Cristina Rossi, Carlos Cortés y Rodrigo Soto

[14] La primera novela de Uslar publicada en francés fue “Lance rouge” (“Lanzas Coloradas”) en 1931 por la NRF traducida por George Pillement. Varios son los intentos que se hacen posteriormente para traducir otros de sus libros, sin resultado alguno: en 1949 René L. F Durand se interesa por El camino de El Dorado, también Caillois se interesó por reeditar Lanzas Coloradas después de haber sido publicada por la agencia de Carmen Balcells en 1977. Ninguna de estas empresas llegó a culminarse, solo con la inclusión de Los Vencedores en la Colección las editoriales francesas se vuelven a interesar en el autor. 

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C.2: Aínsa Fernando (1974). Carta de Fernando Aínsa a Rodolfo Salmon. Archivo de la Universidad de Poitiers, Fondo Aínsa, 12 de septiembre.

C.3: Aínsa Fernando (1975). Carta de Fernando Aínsa a Arcadio Plazas. Archivo de la Universidad de Poitiers, Fondo Aínsa, 22 de enero.

C.4: Aínsa Fernando (1975). Carta de Fernando Aínsa a Heriberto Schiro. Archivo de la Universidad de Poitiers, Fondo Aínsa, 12 de febrero.

C.5: Aínsa Fernando (1975). Carta de Fernando Aínsa a Heriberto Schiro. Archivo de la Universidad de Poitiers, Fondo Aínsa, 22 de enero.

C.5: Obligado Rafael (1973).   Carta de Rafael Obligado a Aínsa. Archivo de la Universidad de Poitiers, Fondo Aínsa, 13 de abril.

C.6: Sanguinetti Julio María (1975).   Carta de Julio María Sanguinetti a Aínsa. Archivo de la Universidad de Poitiers, Fondo Aínsa, 22 de agosto.

C.7: Uslar Pietri Arturo (1994).   Carta de Arturo Uslar Pietro a Aínsa. Archivo de la Universidad de Poitiers, Fondo Aínsa, 20 de septiembre.

C.8: Uslar Pietri Arturo (1995).   Carta de Arturo Uslar Pietro a Aínsa. Archivo de la Universidad de Poitiers, Fondo Aínsa, 16 de marzo.

Para citar este articulo

Yadira Carranza Mariño, « Pasarelas trasatlánticas para la circulación del libro: Fernando Aínsa, un intelectual satélite », RITA [en ligne], n°15 : décembre 2022, mis en ligne le 02 avril 2023.

Livro e pensamento universitário: construção da editora Difel através da publicação de Jean-Paul Sartre no Brasil (1957-1960)

Livre et pensée universitaire : la construction de la maison d'édition Difel à travers la publication de Jean-Paul Sartre au Brésil (1957-1960)

Resumo

A editora Difusão Europeia do Livro (Difel) foi uma empresa do mercado editorial brasileiro, notavelmente reconhecida por publicar traduções francesas e autores nacionais ligados à produção universitária dos respectivos países. Fundada por Paul-Jean Monteil, no ano de 1951, a editora se desenvolveu na cidade de São Paulo onde se consolidavam importantes instituições de ensino superior para o Brasil. Considerando esta realidade, o artigo irá se concentrar no período de formação da editora e na construção de seu catálogo, enfatizando a iniciativa inédita de tradução dos títulos de Jean Paul Sartre no Brasil. As principais características de realização das publicações, seu contexto editorial e sua inserção na política da editora servirão para definir as condições de intervenção da Difel no mercado brasileiro e também como medidora nos circuitos intelectuais, que inserem o Brasil nos processos da circulação internacional de ideias após a II Guerra Mundial.

Palavras-Chaves: História do Livro; Pensamento Universitário; Traduções; Jean-Paul Sartre; Difel.

 

Résumé

La maison d'édition Difusão Europeia do Livro (Difel) était une société du marché éditorial brésilien, notamment connue pour publier des traductions d'oeuvres françaises et des auteurs nationaux liés à la production universitaire des deux pays. Fondée par Paul-Jean Monteil en 1951, la maison d'édition a grandi dans la ville de São Paulo, où se sont consolidées d'importantes institutions d'enseignement supérieur pour le Brésil. Considérant ces faits, l'article se concentrera sur la période de formation de la maison d'édition et sur la construction de son catalogue, en soulignant l'entreprise sans précédent de traduction des titres de Jean-Paul Sartre au Brésil. Les principales caractéristiques des publications, leur contexte éditorial et leur insertion dans la politique de l'éditeur serviront à définir les conditions d'intervention de la Difel sur le marché brésilien et aussi comme médiateur dans les circuits intellectuels qui insèrent le Brésil dans les processus de circulation internationale des idées après la Seconde Guerre mondiale.

Mots-clefs : Histoire du livre ; Pensée universitaire ; Traductions ; Jean-Paul Sartre ; Difel.

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Fabiana Marchetti

Doutoranda em História

Universidade de São Paulo

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Livro e pensamento universitário: construção da editora Difel através da publicação de Jean-Paul Sartre no Brasil (1957-1960)

Introdução - Mercado Editorial Brasileiro e Edições Universitárias nos anos 1950

          Os anos 1950 marcam um ponto de virada para o mercado editorial no Brasil. Após viver sua “era de ouro” entre os anos 1930-1940, editores tinham de lutar para sobreviver e reivindicar medidas que dessem prioridade à produção nacional em detrimento da retomada das políticas de importações colocadas em prática pelo Estado brasileiro com o fim da II Guerra Mundial (Hallewell, 2012: 544). A situação era tensa, pois o novo fluxo de mercadorias estrangeiras não se fazia nem por demanda do mercado consumidor, tampouco por incapacidade do setor produtivo.

Nestas décadas, a sociedade brasileira viu crescer o seu público leitor devido aos efeitos das políticas de combate ao analfabetismo e à expansão de seu sistema de ensino (Fernandes, 1960; Azevedo, 1958). Esta situação social se conectou com o aquecimento da produção livreira no país que, ao contrário do que se passava a adotar, substituía as mercadorias importadas provenientes dos grandes centros da edição internacional diante das condições colocadas pelas Guerras Mundiais e a Crise de 1929. Desse modo, a época áurea da edição consolidou hábitos de leitura a partir da massificação das edições brasileiras de livros nacionais e também de um mercado que se abriu com obras traduzidas. 

Nesse contexto aparecem as primeiras experiências que tentaram vincular edições e universidade. Destacam-se no setor, as iniciativas das editoras cariocas Companhia Editora Nacional (CEN) e José Olympio com a criação de suas coleções brasilianas: a homônima, Brasiliana, criada pela CEN em 1931; e a Documentos Brasileiros, pela José Olympio, em 1936.  Dedicadas à história e à formação social do Brasil, as coleções não se fundam em função da universidade, mas expressam os projetos de modernização do ensino e as transformações do pensamento brasileiro da época (Franzini, 2006; Pontes, 1988; Sora, 2010). A ideia era disponibilizar obras fundamentais para conhecer a realidade nacional ao  público especializado em expansão, ressignificando justamente a ideia de brasiliana que até então definia as bibliotecas privadas pertencentes a poucos membros de nossa elite intelectual.

Ou seja, o mercado editorial chega aos anos 1950 com um público leitor dinâmico e uma estrutura produtiva desenvolvida, mas é tensionado negativamente por medidas econômicas arbitrárias, decorrentes do alinhamento do Brasil na conjuntura internacional. Os livros importados eram praticamente subsidiados (Hallewell, 2012: 572), retrocendo a dinâmica adquirida e levando diversas editoras à falência. Com algumas exceções, apenas as casas mais tradicionais como José Olympio, CEN, Globo, Martins e Brasiliense conseguiram se manter atuantes. Seus dirigentes tomaram para si o legado do período anterior, organizando-se em entidades corporativas e desenvolvendo seus catálogos para que pudessem contornar a conjuntura econômica negativa.

A cultura de traduções desenvolvida nos anos 1930, muito voltada para o romance policial, vai ser aproveitada como um eixo de publicações deste período. Ela pode ser vista também como um desdobramento do movimento importador, pois as mercadorias que chegavam de fora chamavam atenção e poderiam ser aproveitadas pelas editoras que lutavam para manter a sua dinâmica. Com o fim do conflito mundial se difundia em todo o mundo a chamada literatura de guerra (Simonin, 2008: 11) que será o gênero de destaque para esse novo momento das traduções (Hallewell, 2012: 506-510). Memórias, relatos e romances atingiam os leitores pela dimensão histórica do conflito e também pelas questões políticas que se desdobravam do engajamento antifascista para o contexto da Guerra Fria.

As questões colocadas por essa produção literária conseguiram impulsionar também a tendência de aproximação entre o mundo das edições e o público universitário. No Brasil, o período da guerra foi marcado pela luta contra a ditadura do Estado Novo (1937-1945) e, com seu fim, a politização se dirigia para a construção da democracia no país (Gama, 1998: 90-93). As universidades eram um centro importante de organização, inspiradas pelas referências que vinham dos grupos políticos envolvidos no conflito mundial e, posteriormente, na polarização entre os blocos de países capitalistas e comunistas. A literatura produzida por essas referências eram um ponto de interesse dos estudantes.

Conectadas com a realidade nacional e estrangeira, aproveitando-se da experiência acumulada, as grandes editoras brasileiras demonstraram o amadurecimento do mercado e alguns pontos de sustentação para que novas empresas pudessem surgir em meio às dificuldades. Neste momento decisivo, situamos a história da Difusão Europeia do Livro (Difel), editora que teve de se construir com um projeto viável comercialmente e que fosse, ao mesmo tempo, legítimo diante do público brasileiro. Segundo pretendemos demonstrar, a obra de Jean-Paul Sartre foi um dos caminhos desta construção comercial e simbólica da editora, inserindo-a nas estratégias que outras casas da época vinham adotando para dinamizar suas atividades.

Para desenvolver estas ideias, apresentaremos a importância da referência de Sartre no cenário internacional, situando em que condições se realiza a sua recepção no Brasil no imediato pós-Guerra. Seguimos, identificando os principais títulos do filósofo francês traduzidos pela Difel, a saber, Caminhos da Liberdade (1957-1959), Reflexões Sobre o Racismo (1960) e Questão de Método (1966), e como eles expressam as relações intelectuais, sociais e ideológicas que constroem a Difel e um nicho do mercado nacional a partir das atividades universitárias. Concluiremos refletindo o papel do mercado editorial em conformar um dos condicionantes fundamentais na composição de um sistema universitário brasileiro, o de ser um meio de transmissão de obras locais e estrangeiras entre os profissionais, estudantes e a sociedade em geral.

I. Circulação internacional de ideias no pós-II Guerra, Sartre e o Brasil

          O filósofo francês Jean-Paul Sartre foi uma das principais referências intelectuais do ocidente após a II Guerra Mundial na área das ciências humanas. Seu nome emergiu no cenário internacional com a repercussão dos movimentos da Resistência contra a ocupação nazista na França e o governo colaboracionista de Vichy. A posição de Sartre se tornou mais evidente a partir de 1944, quando ele passou a colaborar para o jornal Combat, ao lado de Albert Camus, atuação que o insere nas ações de escritores e intelectuais resistentes, especialmente no pós-ocupação, e fundamenta a imagem do intelectual engajado que será projetada para o mundo.

Ainda em fins dos anos 1940, esta postura se concretizou e circulou através de suas publicações, com destaque à fundação da revista Les Temps Modernes (1945) e ao livro O Que é Literatura? (1947), ambos com grande repercussão internacional; ao lado deles, a conferência O existencialismo é um humanismo (1946) que demarcou a visão de Sartre dentro da corrente existencialista. Além destes escritos, nesta mesma época, ele escreve um texto fundamental alinhado ao movimento da negritude nas então colônias francesas, o prefácio da Antologia da Nova Poesia Negra e Malgaxe em Língua Francesa (1948), organizada por Leopold Senghor, intitulado “Orfeu Negro”. Nesta reflexão, o filósofo apresentou sua aproximação com as grandes questões do pós-Guerra e do chamado Terceiro Mundo, especialmente o movimento anticolonial.

Essas são algumas das referências que colocaram Jean-Paul Sartre nos circuitos da circulação internacional de ideias (Bourdieu, 2002), enquanto intelectual ligado às questões políticas que lhe eram contemporâneas. Entre o meio de origem e os diversos meios de recepção, o filósofo foi um personagem proeminente de uma França renovada com a experiência da Guerra frente à sua imagem histórica de nação literária e humanista e que, em seguida, teve de se alinhar ao bloco capitalista no contexto da Guerra Fria. Sartre posiciona-se em seu país ao lado daqueles que criticavam a ação oficial e, externamente, como um apoiador dos enfrentamentos às nações hegemônicas neste bloco. 

A história do livro e da edição nos ajudam a compreender parte dos interesses e condições que veiculam as ideias de Sartre pelo mundo. Como uma mercadoria especial, portadora de valor econômico e das elaborações do ‘espírito’ humano (Febvre & Martin, 2017), o livro concretiza tomadas de posição e a produção individual de um autor, ao mesmo tempo, em que expressa escolhas coletivas e relações sociais próprias do processo editorial (Mollier, 1996). Nesse sentido, é preciso considerar que o nome Sartre circula no mercado francês por uma de suas editoras mais importantes e tradicionais, a Gallimard. Esta posição garantiu aspectos de visibilidade para sua obra, abrindo as possibilidades para a aquisição dos direitos de tradução em outras partes do mundo, como foi o caso do Brasil através da Difel.

Antes das edições brasileiras, é preciso sublinhar que a primeira circulação do pensamento de Sartre após a II Guerra no país se fez por artigos e entrevistas publicados em jornais de grande circulação (Caubet, 1998). Algumas destas entrevistas foram produzidas do contato com alguns importantes intelectuais brasileiros do período, como Rubem Braga e Sérgio Milliet que o entrevistaram em 1950. Estes pensadores conheciam a obra sartriana em francês através de notícias esparsas que chegavam através dos grupos políticos e intelectuais do movimento da resistência francesa no exterior e, aos poucos, nos artigos e livros importados que voltavam a circular no país a partir de 1944.

O bloqueio comercial com os países do Eixo e territórios ocupados implicou no corte das importações de livros franceses para o Brasil. A França era o principal fornecedor deste mercado até esse momento (Marchetti, 2019: 121-122) e a ausência de seus livros é muito sentida pelos meios letrados.  Com o fim da guerra, havia uma ânsia pela retomada das relações com esse mercado:

Se é verdade que nós brasileiros não sofremos com nenhuma destruição causada pela guerra, nós não passamos incólumes a um inacreditável abatimento moral. (...) a tomada de Paris foi como uma outra porta do mundo que se fechava. Estávamos acostumados a receber livros e revistas que eram a matéria prima de nosso pensamento, nós nos encontramos subitamente privados de um alimento que sempre nos foi necessário. (...) Felizmente, nós recebemos agora a outra perna, francesa (...). É consolador ver que a velha nação latina soube resistir e preservar sua vitalidade (...) (Moraes, 1945).

As palavras de Rubens Borba de Moraes, intelectual que dirigiu a Biblioteca Municipal de São Paulo (1935-1943) e à época estava à frente da Biblioteca Nacional do Rio de Janeiro (1945-1947), evocam a importância das relações Brasil-França através dos livros e outros impressos. Para o bibliófilo paulista, o impacto causado pela suspensão do comércio entre as nações teve uma dimensão destrutiva que deveria ser considerada no balanço sobre o envolvimento do país no conflito. A triste realidade é balanceada com o sentimento de admiração pela resistência da “velha nação latina” em expressão que reforça um discurso de identidade com o Brasil, evocando a matriz linguística que unia aquele país a toda uma América também identificada como latina. Este vínculo esteve em decadência na primeira metade do século XX e foi ressignificado com a repercussão da ação dos grupos resistentes à ocupação nazista (Rolland, 2000). A vitória da França ficou muito associada à defesa de um patrimônio de valores humanistas contra a barbárie alemã, com artistas e intelectuais em sua linha de frente.

Havia, portanto, um novo entusiasmo para a recepção da cultura francesa na sociedade brasileira, no qual a figura de Sartre e seus livros puderam se projetar. De modo mais específico, o filósofo francês era um representante do existencialismo, com formulações particularmente ligadas com a ideia de engajamento intelectual. Esta questão estava na ordem do dia para a intelectualidade brasileira, mobilizando diferentes gerações nos movimentos de reconstrução da democracia após a derrubada do Estado Novo, uma ditadura combatida em termos similares ao combate à barbárie nazifascista e que exigia a reorganização profunda da sociedade. Diante desse contexto, escritores e intelectuais assumiam ações de protagonismo na esfera pública no qual se destacaram os Congressos de Escritores Brasileiros, o primeiro realizado em 1945 e o segundo de 1947.

Um dos primeiros comentadores de Sartre no Brasil foi Sérgio Milliet. Definido como intelectual-ponte entre diferentes gerações intelectuais dos modernistas aos universitários (Atik, 1999: 44; Gonçalves, 1992: 26), Milliet foi um dos protagonistas desses espaços de politização da atividade de escritores e críticos; no início da década de 1940 ele também atuou em uma instituição importante do ensino superior em São Paulo, a Escola Livre de Sociologia e Política (ELSP). Em seus Diário Crítico, ficam registrados alguns destes comentários sobre Sartre, em 1946, lê-se: “Com Sartre tomamos partido, a favor ou contra. (...). Sartre está sempre presente em seus romances.” (Milliet, vol. IV, 1981: 194). O registro demonstra que Milliet teve contato precoce com os romances sartrianos em língua original e que o interesse na leitura destas obras ficcionais se direcionou justamente na reflexão sobre o sentido da atividade literária, ressaltando os princípios do fazer intelectual que, para além de qualidades estéticas ou narrativas, provocava uma atitude de posicionamento diante do mundo.

A primeira viagem de Sérgio Milliet à França após a II Guerra ocorreu em 1950, justamente na ocasião em que entrevistaria Sartre ao lado de Ruben Braga. O que nos leva a crer que a citação do filósofo em seus diários se fez através a partir da leitura dos livros importados que reapareciam nas vitrines das livrarias brasileiras no movimento de retomada das importações. Se ressaltamos que esta tendência era vista com maus olhos pelo mercado editorial, entende-se, paradoxalmente, que ela foi esperada pelos meios intelectuais, especialmente para se reivindicar a reconexão com a referência francesa.

Outro setor interessado nesse processo era o do comércio livreiro, pois o impacto negativo que as políticas importadoras acarretavam à edição nacional tinha efeito inversamente proporcional para sua dinâmica. Novas livrarias surgiam nos principais centros do país, especialmente em São Paulo, onde Milliet vivia, que se consolidava nesse momento como uma metrópole cultural (Arruda, 2016: 61). A capital vê triplicar o número de estabelecimentos no período com considerável participação das livrarias importadoras (Gonçalves, 2012: 9). Uma delas irá unir as pontas destes circuitos comercial e editorial, integrando-os aos interesses dos círculos letrados paulista, representados por nomes conhecidos como Milliet e Moraes, mas também das novas gerações de pensadores.

Entre os cafés, galerias e lojas da elegante Rua Barão de Itapetininga, no nº 275, encontrava-se a Livraria Francesa, empresa fundada pelo casal Paul e Juliette Monteil, em 1947. Um espaço que rapidamente se tornou uma referência em São Paulo, chegando a mais de 40 mil volumes em estoque no ano de 1951. Além da estrutura que conseguiram construir, os Monteil tinham a legitimidade simbólica de representarem a sua cultura de origem. Através de sua atividade comercial e prestígio, o estabelecimento se tornou também um lugar de encontros, reuniões e vínculos de sociabilidade na capital paulista.

Nestes termos, as relações sociais e os recursos proporcionados pelo livro importado serão precursores da criação da Difel no ano de1951, pois Paul Monteil também será seu fundador e editor. Na livraria, ele conseguiu contato com investidores franceses e uma boa posição no mercado do livro paulista para ampliar suas atividades. Ele seguia um percurso comum a outros profissionais que transitaram do comércio para a edição, sobretudo livreiros que lidavam com mercadorias estrangeiras. Esta atividade os colocava em posição privilegiada para acessar os fornecedores internacionais, adquirir direitos de tradução e reconhecer os títulos mais interessantes para se traduzir e editar em língua nacional. Para realizar a transição entre as atividades livreiras e editoriais, ele concebe uma política editorial para a Difel através da tradução de obras francesas, elegendo os escritos de Sartre entre as obras que compuseram a construção de seu catálogo.

Cumpre ressaltar que esta transição não era apenas econômica, fruto dos investimentos e da circulação das mercadorias, ela é também social envolvendo a referência profissional que Paul Monteil consolidou em São Paulo. O livreiro-editor tinha boas relações intelectuais, inserção institucional junto às universidades e também vínculos com grupos políticos, especialmente com membros do Partido Comunista Brasileiro (PCB) e suas dissidências. Esse conjunto era importante para a seleção dos primeiros títulos traduzidos pela Difel, principalmente a produção sartriana que nos interessa, e para a mobilização de profissionais em torno da editora.

Retomando os pontos iniciais desta introdução, Sartre chegava ao Brasil na posição de intelectual engajado, envolvido com a Resistência francesa, com uma produção literária conectada com a literatura de guerra e como referência da filosofia existencialista. Em pouco tempo, ele também propunha um diálogo teórico-político com o marxismo e outras questões fundamentais trazidas pela Guerra Fria, como o colonialismo. O ambiente brasileiro que recebe suas obras contava com círculos intelectuais mobilizados para o engajamento político local, com um histórico de apreço pelos livros, autores e a referência humanista vindos da França. Além disso, o mercado editorial encontrava na tradução de obras estrangeiras um caminho viável para se manter vivo e readquirir uma dinâmica próspera.

Desse modo, Livraria Francesa e Difel integram um ambiente maior de circulação de mercadorias, pessoas e ideias na cidade de São Paulo.  Os projetos que decorrem desses espaços serão mediados pelas condições financeiras das empresas, pelos interesses pessoais de Paul Monteil e também dos grupos e indivíduos que ele foi capaz de mobilizar. Eles partiam da afinidade com o pensamento francês que inundava novamente o mercado livreiro nacional através das importações, ativando circuitos de consumo de livros e debates locais para os quais Jean-Paul Sartre se apresentava como autor incontornável.

II. Entre a literatura e a filosofia: as traduções de Sartre no catálogo Difel

          A retomada dos vínculos com a referência francesa no pós-II Guerra se fazia em um ambiente intelectual mais complexo que em períodos anteriores. Como já mencionado, o público leitor havia se ampliado no país e, no que diz respeito à formação de uma elite intelectual, avançava a renovação do ensino superior iniciada na década de 1930 com a criação das primeiras universidades brasileiras (Azevedo, 1958: 656). A cidade de São Paulo vivia uma realidade particular no contexto nacional com altas taxas de escolarização e concentrando diversas faculdades e universidades.

Quando tomamos Rubens Borba e Milliet como nomes que evocavam a volta do contato com a França, e mesmo com Sartre, reconhecemos uma parte deste público potencial a quem a Difel poderia se dirigir. Uma parte fundamental, pois eram críticos, dirigentes de instituições culturais, professores e formadores de opinião, no entanto, é preciso reconhecer que as gerações mais jovens ditavam uma nova dinâmica para o mercado. Quantitativamente, engrossavam as estatísticas da população letrada, representando um volume de consumo para as edições; de modo qualitativo, possuíam um novo tipo de formação, sobretudo, nos níveis mais especializados. As escolhas dos autores e títulos que entrariam no catálogo da editora passava por compreender essas duas dimensões do público a quem se dirigia.

O primeiro título de Jean-Paul Sartre sai pela Difel no ano de 1957, trata-se de "A Idade da Razão", volume inicial da trilogia "Caminhos da Liberdade"; os títulos seguintes, "Sursis" e "Com a Morte na Alma", saem, respectivamente, em 1958 e 1959.  Outros livros do filósofo são publicados até o ano de 1966, passando por textos teóricos "Reflexões sobre o Racismo" (1960), "A Imaginação" (1964), "Questão de Método" (1966); pela obra autobiográfica "As Palavras" (1964), e duas peças teatrais "O Diabo" e "o Bom Deus" (1965) e "As Troianas" (1966). A evolução na categoria dos títulos escolhidos segue uma lógica interna ao desenvolvimento do catálogo da editora.

Ao iniciar as traduções de Sartre com a obra literária Caminhos da Liberdade, a Difel apresentava o filósofo-escritor em meio a um catálogo que já contava com outros autores da literatura de guerra produzida na Resistência Francesa: Vercors, Camus, André Gide, André Malraux e Antoine Saint-Éxupéry. Com eles, a editora soube aproveitar o movimento de traduções que agitou o mercado editorial brasileiro no imediato pós-Guerra, mas a publicação de Sartre permitia que a editora desse um passo além do gênero literário, dirigindo-se à filosofia que era notavelmente um pilar dos romances sartrianos. Nos jornais brasileiros, as notas de divulgação das traduções realizadas pela Difel e as resenhas críticas destacam justamente a dupla natureza da obra com termos como romance existencialista e literatura existencial[1].

As observações sobre qualidade literária dos livros valorizavam também a representação da realidade e de situações contemporâneas que ressaltavam o sentido da ação humana, das possibilidades e escolhas que os homens e mulheres comuns deveriam tomar diante do mundo. Um interesse que remete aos primeiros comentários sobre Sartre como a leitura crítica que citamos nas palavras de Milliet que, não por acaso, será o tradutor dos três volumes.

Sob a marca do existencialismo os títulos que sobrepunham literatura e filosofia, possibilitando que o catálogo da Difel atingisse de modo concomitante duas categorias de público: uma mais ampla, constituída por leitores interessados em obras ficcionais com a referência de um escritor renomado; outra mais restrita, composta por leitores que buscavam a referência do filósofo e do debate que ele propunha com suas ideias.

Figuras 1 e 2 Primeira edição de A Idade da Razão

Capa de Jean Guillaume, artista francês que migrou para o Brasil após lutar na II Guerra Mundial e trabalhou em diversas edições da Difel. Os volumes II e III seguem o mesmo projeto gráfico. À direita, destaque para o tradutor Sérgio Milliet.

Este passo em direção à filosofia nos leva coloca alinha as edições de Sartre com outro setor do catálogo da Difel, o universitário. Desde 1954, a editora publicava os volumes da coleção de bolso “Que sais-je?”, traduzida como “Saber Atual”; em 1955 saía também o primeiro volume de História Geral das Civilizações, ambas das Presses Universitaires de France (PUF). A filosofia existencialista que, como já se viu estava presente nos meios letrados do país e na imprensa, interessava também a uma vanguarda intelectual universitária. As universidades concentravam uma base de jovens estudantes organizados politicamente, com grande atuação de grupos comunistas e trotskistas. A Faculdade de Filosofia da USP, por exemplo, era conhecida como a vermelha (Gama, 1998: 93) pelo histórico de lutas que vinha desde as manifestações contra o autoritarismo de Vargas, estendendo-se ao longo da década de 1950 no espírito de reconstrução democrática do país.

Sartre era o intelectual francês que, por excelência, representava o sentido de uma atuação intelectual engajada, como temos afirmado. Essa característica é explorada na composição paratextual do livro (Genette, 2009). Em A Idade da Razão, lê-se:

Como um homem estreitamente ligado aos acontecimentos que o circundam, Jean-Paul Sartre jamais deixou de refletir em sua obra essa condição de escritor e filósofo profundamente ligado aos problemas da sociedade e do indivíduo de sua época. (Difel, 1957)

A trilogia Caminhos da Liberdade seria uma boa porta de entrada para a atitude de Sartre e sua filosofia engajada ao tratar de modo ficcional o conflito entre a posição do indivíduo e o destino da humanidade através de eventos fundamentais de um período anterior, onde as polarizações ideológicas estavam presentes e diante de muitas omissões, e permissões, levaram à ascensão do nazifascismo e à II Guerra Mundial – a Guerra Civil Espanhola, o Acordo de Munique e, finalmente, a ocupação da França. As narrativas eram um atrativo para o contexto brasileiro, reforçadas pelo sucesso do romance que repercutia mundialmente frente aos milhares de exemplares vendidos na França[2].

Impulsionada por suas obras e posicionamentos políticos, a figura de Sartre se amplia no cenário internacional. O apoio à independência da Argélia é um ponto de inflexão que o conecta com um tema sensível à sociedade francesa e serve para criar empatia com o chamado Terceiro Mundo, junto do seu entusiasmo com a Revolução Cubana e o aprofundamento nas polêmicas marxistas. Esse conjunto de eventos em torno de Sartre não permitiriam que a Difel parasse na publicação de seus romances. A recepção do filósofo se aproximava cada vez mais dos leitores especializados, especialmente, da juventude universitária que, como já se mencionou, assumia o espírito do engajamento para sua formação e a postura do filósofo representava a práxis.

Não era apenas o estudante de filosofia ou literatura que se interessavam por Sartre, mas também de história, sociologia, cinema, teatro e outras disciplinas, fato que fica marcado na organização de sua vinda ao Brasil no ano de 1960. Os jovens de diversas universidades do país, ao lado de outros intelectuais renomados, serão responsáveis por organizar atividades e ciceronear Simone de Beauvoir e Sartre em sua viagem, acompanhando avidamente suas atividades (Almeida, 2009).

O convite inicial é feito pelos estudantes da Faculdade do Recife para participarem do I Congresso Brasileiro de Crítica e História Literária, realizado em agosto de 1960 naquela capital. Contudo, o ensejo permitiu a organização de uma estadia de dois meses, levando o casal a diversas capitais brasileiras onde proferiram entrevistas e conferências. Eles ficam em São Paulo entre os dias 2 e 7 de setembro, dividindo-se entre a capital e a cidade de Araraquara. José Roberto Salinas Fortes que naquela época era estudante de filosofia na USP, relembra:

(...) para muitos de nós, jovens brasileiros que mal fraqueáramos a fronteira dos vinte anos, era a ocasião única para um contato imediato com esse fascinante personagem ao mesmo tempo tão familiar, já que há muito nos iniciava no difícil exercício do pensamento, e tão distante parecendo mesmo provir de dimensão outra. Sempre acolhido por multidões de universitários curiosos e entusiasmados (...). (Fortes, 1986)

O depoimento registra um ambiente em êxtase para acolher uma verdadeira estrela da intelectualidade internacional. O sentimento de adoração se misturava com certa intimidade em relação ao seu pensamento que, pelas memórias de Fortes, eram lidos e conhecidos pelos jovens universitários. Esta sensação de proximidade também aguçou a ousadia da juventude que não teve pudores em levantar questões provocativas. Sartre e Beauvoir chegavam ao país vindos de Cuba o que incentivava ainda mais a intelectualidade local a debater política. Sendo assim, os temas mais abordados pelo público se referiam à Guerra Fria, às guerras de libertação nacional e revoluções contemporâneas o que se verifica pela repercussão de sua viagem na mídia, como nestas manchetes: “Sartre chega a Recife e responde com sorriso a uma pergunta sobre Cuba”[3]; “Sartre ao Correio da Manhã: O fenômeno mais importante do século é a libertação dos povos coloniais”[4].

Sua fala sobre filosofia se cristalizou na famosa pergunta enviada ao congresso recifense pelo professor Fausto Castilho da Faculdade de Filosofia de Araraquara. Castilho questionou Sartre sobre o livro Crítica à Razão Dialética, motivando-o a incluir a cidade do interior paulista em seu roteiro de viagem, propondo-se a responder com uma apresentação específica sobre o tema. A Conferência de Araraquara ficou conhecida como a única em que discutiu filosofia, mas como não poderia deixar de ser, seu conteúdo polêmico envolvia a práxis marxista, desse modo, a fala foi ouvida entre faixas de “Viva Cuba! Viva Sartre” (Fortes, 1986).

É justamente no ano da viagem que a Difel irá publicar o primeiro livro com textos teóricos do filósofo francês, Reflexões sobre o Racismo. A obra apresenta dois textos publicados na França de forma separada: o primeiro, Reflexões sobre a Questão Judaica, editado pela P. Morihein, em 1946, e pela Gallimard, em 1956; o segundo, Orfeu Negro[5], que saiu como prefácio da antologia organizada por Léopold Senghor, editada pela PUF em 1947.

O eixo encontrado para unir os dois textos foi o racismo, escolha que parece natural quando observamos a edição pronta. No entanto, a composição deste livro inédito não deve ser entendida como fruto do acaso, mas sim de uma intervenção organizada dos interesses do meio intelectual foi produzido. Os profissionais envolvidos na edição brasileira realizam uma operação que se inicia na seleção dos respectivos textos, a partir do reconhecimento dos debates locais e do interesse que seu conteúdo suscitaria junto ao público. Sua unidade se realiza em sua concepção material (Mckenzie, 2018) que compreende a escolha e apresentação do título, posicionamento de paratextos e no projeto gráfico.

Figuras 3 e 4 Primeira edição de Reflexões sobre o Racismo

Outra capa de Jean Guillaume, destacando a estrela de Davi que remete à comunidade judaica e fora utilizada como signo de perseguição aos judeus sob o nazismo. À direita, destaque para a tradução de Jacó Guinsburg

Desde os anos 1940, a questão racial foi um tema determinante para o desenvolvimento da pesquisa universitária no Brasil, sobretudo em São Paulo, onde a Faculdade de Filosofia, Ciências e Letras (FFCL) da USP e a Escola Livre de Sociologia e Política (ELSP) estruturavam os primeiros cursos de pós-graduação no país (Micelli, 2001; Peixoto, 1991). Essa produção intervinha no repertório das histórias e ensaios que tratavam da contribuição das raças no processo de formação social brasileira. Os trabalhos realizavam levantamentos quantitativos e qualitativos sobre a posição da população negra em diversas localidades do país e, com perspectivas distintas de análise, levantavam novas polêmicas sobre racismo e desigualdade. O tema permaneceu como objeto de estudo de pesquisas na área de sociologia, antropologia, história durante toda a década de 1950 e 1960 o que nos ajuda a compreender a escolha do corpo editorial da Difel em produzir essa edição inédita.

Promover um livro de Sartre sobre o racismo, às vésperas de sua vinda ao Brasil, propunha questões para esse público especializado. Os dois textos de Sartre tratam, respectivamente, da população judaica europeia e da população negra explorada pelo colonialismo francês. Ambas estavam presentes no contexto local, com maior destaque para a segunda, pois o racismo e a condição da população negra eram discutidos sob a perspectiva crítica de uma sociedade fundada sobre o legado da escravidão e da exploração colonial na América. Estes problemas sociais permitiam que os intelectuais brasileiros integrassem o repertório crítico sobre a experiência e o destino dos países do Terceiro Mundo produzido naquele momento, por compartilharem das consequências do colonialismo em suas diferentes formas.

Desta maneira, se a questão judaica era uma reflexão necessária, especialmente após a II Guerra, ela adquiria maior profundidade ao lado da questão negra. Apresentadas juntas, em um livro, as análises reforçavam mutuamente, sem deixar de lado condições particulares de cada uma, e afirmando a elaboração sobre o racismo como um fenômeno complexo. Com a vinda de Sartre ao Brasil, Questões sobre o Racismo esteve nas listas de livros mais vendidos no ano de 1960[6]. A circulação se manteve intensa nos anos seguintes, pois em 1963 o livro contava com sua 3ª edição. O sucesso permitiria à Difel pensar em novas publicações de Sartre que se encaixassem nesta categoria, contribuindo para construção de seu catálogo no setor universitário.

Seguimos em nossa análise com o livro Questão de Método, publicado em 1966. Mesmo sem ter sido traduzido ao português, ele fora objeto da conferência realizada por Sartre em Araraquara, pois na França ele sai publicado como parte do livro Crítica à Razão Dialética (Sartre, [1960] 2019). Tratava-se, portanto, de um escrito conhecido do público brasileiro e que repercutiu com a viagem do filósofo no país. A obra marcou o posicionamento de Sartre sobre o marxismo e o materialismo histórico e ingressou nas leituras universitárias através de grupos e seminários formados em fins dos anos 1950.

Na USP alguns desses universitários se reuniam desde 1958 no que ficou conhecido como Seminário Marx (Rodrigues, 2012). O intuito dos estudantes e jovens professores era pensar o materialismo dialético enquanto método científico, a práxis que envolvia o trabalho intelectual e, além disso, pretendia-se superar as leituras mecânicas de Marx realizadas pelas organizações políticas.  Ao lado d’O Capital e outros textos de Marx, o grupo debateu obras de Lukacs e Sartre. Estes autores polarizaram as posições de seus membros que tinham em Bento Prado Jr., estudante de filosofia, o grande defensor do pensador francês. O grupo do seminário também contava com diversos frequentadores da Livraria Francesa e alguns deles se aproximaram de Paul Monteil e da Difel, envolvendo-se com as publicações da editora, como foi o caso de Bento Prado Jr na realização do título de 1966.

Figuras 5 e 6 Segunda edição de Questão de Método

 Não encontramos a primeira edição do livro. Nota-se que o projeto gráfico reproduzido é o mesmo de outras obras de filosofia no catálogo, como a segunda edição de Reflexões Sobre o Racismo, atribuindo certa unidade a este setor do catálogo. Marianne Perreti será a responsável pela mudança. À direita, destaque à tradução de Bento Prado Jr.

A edição foi lançada dois anos após o início da ditadura militar no Brasil (1964-1985). Esse contexto reforçava a referência política de Sartre e a necessidade de repensar o uso do marxismo como teoria para interpretar e intervir na realidade brasileira. O grupo de estudos uspiano se ‘refunda’ em 1964 sob essa perspectiva (Schwarz, 2017: 17), pois os caminhos para a entrada do marxismo na universidade ficavam mais difíceis com o avanço do regime ditatorial, ao mesmo tempo seu sentido se tornava cada vez mais necessário.

Nesse sentido, quando decidem traduzir e publicar Questão de Método, os responsáveis pela Difel não executavam apenas um projeto de continuidade das obras de Sartre em seu catálogo, senão que reafirmavam uma linha editorial universitária alinhada com a perspectiva de intervenção social proporcionada pelos temas, pesquisas e relações desenvolvidos na universidade. O histórico positivo de Sartre nesse projeto era, sem dúvidas, indicador de uma boa aposta comercial, entretanto, escolhia-se divulgar o conteúdo de uma teoria crítica, reivindicada pelos membros da comunidade acadêmica e com potencial politizador. Em um contexto repressivo, a editora assumia os riscos de um enfrentamento cultural e ideológico através dos livros em prol de determinados princípios de sua atuação.

Finalmente, não poderíamos falar das traduções sem falarmos dos seus tradutores.

Sérgio Milliet, crítico literário e intelectual renomado nos anos 1950, foi o tradutor de Caminhos da Liberdade. Além de ser um tradutor conhecido, com apelo para o público, ele era um dos poucos intelectuais brasileiros que tinham estado pessoalmente com Sartre, como já mencionamos. As leituras registradas em seu diário crítico coincidem com o período de sua atuação como professor de na ELSP em reflexões em que ele discute a sociologia (MILLIET, 1981). Uma trajetória respeitável, ligada ao nome do filósofo francês que atribuía legitimidade à tradução. Jacó Guinsburg traduziu Reflexões sobre o Racismo, um jovem intelectual de origem judaica, trabalhava no quadro fixo de funcionários da Difel e se tornaria professor da Escola de Artes Dramáticas (1964-1967) e da Escola de Comunicação e Arte da USP (1967-1991) na área de crítica teatral. Jacó possuía uma atuação central na condução dos trabalhos editoriais da Difel e traduziu diversos títulos importantes; nesta edição, ele acabava representando um dos grupos envolvidas no tema racial, além de ser um nome com relações e boa circulação entre os universitários. Bento Prado Júnior traduziu Questão de Método e trouxe o vínculo mais explícito entre Sartre e a comunidade universitária: o filósofo uspiano fora integrante do seminário Marx e era, como dissemos, um defensor do intelectual francês entre colegas e alunos.

O grupo reflete a mobilização que Paul Monteil fizera entre os intelectuais que viviam em São Paulo, buscando engajar prioritariamente aqueles que estivessem ligados à universidade:

(...) o Monteil era uma pessoa que ousava pegar gente jovem, relativamente desconhecida, e dava responsabilidades. E ele se utilizava de outro recurso, ele nos pagava. Embora o salário da Universidade naquela época fosse razoável, comparativamente, sempre é bom um pouquinho mais, ele pagava por livro publicado, por tradução feita. (Cardoso, 2019)

Para além da ação do editor, os tradutores participam do processo editorial que constrói as publicações brasileiras de Sartre, atribuindo-lhes sentido e/ou legitimidade em seu novo destino. A perspectiva profissional dos projetos, que Fernando Henrique Cardoso destaca ao falar da remuneração, não deve ser vista apenas com o sentido imediato desta necessidade material, mas como expressão de relações profissionais que surgem do ambiente universitário e atingem o mercado editorial sem planejamento. As universidades não tinham editoras próprias nesse momento, logo, os projetos que interessavam a alunos, professores e pesquisadores ficaram nesta época à mercê da sensibilidade e interesse das editoras comerciais. Diante das condições de sua fundação, a Difel é uma das editoras que assume essa atitude precocemente.

Conclusão - Difel e Sartre, apontamentos sobre a difusão do pensamento universitário brasileiro

          Em um contexto de tensões socioeconômicas para o mercado editorial, a Difel surge no ano de 1951 como uma novidade. A editora é criada em São Paulo por Paul Monteil, livreiro de origem francesa, que soube construir relações na cidade, beneficiando-se de condições que possibilitariam um direcionamento bem sucedido de usas atividades para o setor editorial. Neste lugar, foi possível traçar um projeto de edições no qual Sartre figurou como um nome viável e necessário. Suas obras estabeleceram um bom ponto de partida em um ambiente intelectual impactado pela literatura de guerra, passando pelo debate racial que tocava às pesquisas universitárias no contexto de reconstrução da democracia brasileira pós-Estado Novo, até chegar a um título de caráter especialmente politizador diante do revés representado pela instauração da ditadura no país.

Editar o filósofo francês, da literatura e à filosofia, significava mediar a recepção de um nome de grande circulação internacional, com um capital simbólico e comercial respeitável em um meio de produção intelectual que se ampliava com políticas de expansão do ensino, e se dinamizava pela consolidação das instituições universitárias. Ao lado de outras ações editoriais, Sartre compôs as escolhas da Difel para construir um perfil politizado e voltado a esse novo sistema de pensamento e produção intelectual.

Os títulos escolhidos, a concepção e o contexto em que foram produzidos podem ser tomados como um exemplo da evolução de um projeto amplo para o mercado editorial e a cultura. A trilogia Caminhos da Liberdade demarca a forma com a qual a Difel se utilizou da literatura de guerra para adentrar nas estratégias de sobrevivência de um mercado em crise no início dos anos 1950, transitando para um setor incipiente e inovador de edições voltadas a disciplinas universitárias, como a filosofia. Em seguida, Reflexões Sobre o Racismo trazem um conteúdo teórico não-ficcional conectado com os principais debates sobre a formação social brasileira em sua conexão política com questões internacionais defendidas por Sartre e trazidas por ele em sua visita ao Brasil. Por fim, Questão de Método avança ainda mais no pensamento filosófico do autor em uma edição que explicita o vínculo da editora com o ambiente da universidade e propõe uma contribuição para renovar uma metodologia crítica de análise social e da práxis.

Cada um dos livros se realiza por uma convergência de múltiplos interesses, os editoriais que visavam construir uma empresa e os intelectuais, que mesclavam as pretensões do editor e suas relações com outros membros dos meios intelectuais paulistanos, sobretudo, o universitário. A emergência da universidade como instituição formadora de especialistas e produtora de conhecimento despertou demandas de leitura, debates e a necessidade de seus membros de criarem canais de diálogo e se expressarem ao público.

Essa dinâmica pode ser entendida segundo os critérios que Antonio Candido estabeleceu para a definição de um sistema literário brasileiro. Para ele, a conformação de um sistema exige três denominadores o dos “produtores (...) mais ou menos conscientes do seu papel” e seus “receptores (...) formando os tipos de público” e “um mecanismo transmissor”, estabelecendo “um novo tipo de comunicação inter-humana” (Candido, 2014: 23-24), sobre a qual acrescentamos, desenvolve-se uma nova forma de pensamento, um pensamento universitário. Em um momento de formação, entendemos que esses denominadores oscilam em seus vínculos com a instituição que ainda não possui uma estrutura totalmente definida. No caso brasileiro, o mecanismo transmissor talvez fora o último a se integrar nessa rede de relações.

Diante disso, o livro, ou a produção livreira, pode ser visto como parte dessa esfera que realiza a comunicação entre os membros do sistema. Outrossim, a inexistência de editoras oficiais duas décadas após a fundação das primeiras universidades do país deixou um universo de pensamento em aberto para a atuação de empresas comerciais que captaram, a partir de suas velhas práticas, a novidade que estava surgindo - das demandas de leitura à necessidade em projetar um savoir-faire, um autor ou uma teoria.

Compreender a edição da obra de Sartre na Difel nos ajuda a recompor partes desse processo: o papel do setor de traduções no nascimento de uma editora, na mobilização de profissionais e de um público novo; a necessidade de se formar um circuito da recepção de ideias estrangeiras frente ao crescimento da produção local; os critérios de seleção de títulos e temas de discussão; o envolvimento de diferentes categorias profissionais na configuração de um setor do mercado editorial e, por sua vez, do pilar de um sistema de pensamento.

Notas de fim

[1]Existencialismo em livros”. Jornal do Brasil. Rio de Janeiro, 28 de agosto de 1958. p. 8 Disponível em:  http://memoria.bn.br/DocReader/030015_07/91877

[2] No catálogo da Bibliothèque Nationale de France verifica-se a 105ª edição do primeiro volume e a 113ª do segundo volume, respectivamente em 1950 e 1951.

[3] “O fenômeno mais importante do século”. Corrreio da Manhã, 16 de agosto de 1960. Disponível em : http://memoria.bn.br/DocReader/089842_07/8695.

[4] “Sartre chega a Recife”. Jornal do Brasil. Rio de Janeiro, 13 de agosto de 1960. Disponível em: http://memoria.bn.br/DocReader/030015_08/8639

[5] Havia uma referência importante ao texto na produção cultural brasileira antes de sua publicação: a peça homônima de Vinícius de Moraes escrita em 1954 e encenada dois anos depois pelo Teatro Experimental do Negro no Municipal do Rio de Janeiro. A peça virou filme, de produção franco-brasileira, com estreia em 1959. Os enredos são totalmente inspirados na referência de Sartre ao mito de Orfeu, mais uma prova de sua inserção na vanguarda cultural do país, em setores ligados à universidade e extremamente politizados.

[6] “Os mais vendidos de 1960”. Correio Paulistano. São Paulo 01 de janeiro de 1961. Disponível em: http://memoria.bn.br/docreader/DocReader.aspx?bib=090972_11&pagfis=5387.

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Pour citer cet article

Fabiana Marchetti, "Livro e pensamento universitário: construção da editora Difel através da publicação de Jean-Paul Sartre no Brasil (1957-1960)"RITA [en ligne], n°15 : décembre 2022, mis en ligne le 02 avril 2023.

 

Úteis para calçar algum pé de mesa mais curto? Circulação e pragmatismo na recepção dos livros publicados por frei Veloso, em Minas Gerais colonial

Pratiques pour caler une table bancale ? Circulation et pragmatisme dans la réception des livres publiés par frei Veloso dans le Minas Gerais colonial

Resumo

Este artigo tem por objetivo abordar a recepção e os usos, em Minas Gerais, na virada do século XVIII para o século XIX, dos livros traduzidos e publicados pelo Frei José Mariano da Conceição Veloso, na Tipografia do Arco do Cego. Nesse recorte histórico, algumas tipografias portuguesas procederam à sistematização do conhecimento pragmático e de história natural, traduzindo obras para a língua portuguesa e compilando-as em memórias, que deveriam ser utilizadas para o desenvolvimento de novas técnicas em mineração, de novas culturas agrícolas e de atividades dela derivadas, buscando despertar o interesse dos leitores portugueses e luso-brasileiros para o aproveitamento das riquezas da terra, com o consequente desenvolvimento econômico do Reino. A metodologia de pesquisa utilizada consistiu na análise, a partir de fontes primárias, da circularidade dessas obras literárias no Império português, bem como na revisão bibliográfica sobre esse assunto. Como resultado, verificamos que apesar de terem sido sistemáticas as remessas de livros realizada pela Tipografia do Arco do Cego para Minas Gerais, nem sempre essas obras foram capazes de alcançar os resultados esperados.

Palavras-chave: José Mariano da Conceição Veloso; Livros; Portugal; Minas Gerais; Séculos XVIII e XIX.

Résumé

L’objectif de cet article est d’aborder la réception et les usages, dans le Minas Gerais des XVIIIe et XIXe siècles, des livres traduits et publiés par Frère José Mariano da Conceição Veloso à la Typographie de l’Arco do Cego. Durant cette période, quelques officines typographiques portugaises ont cherché à systématiser les connaissances pratiques en matière d’agriculture et les connaissances en matière d’histoire naturelle, à travers la traduction en portugais et la compilation de travaux étrangers. Le but de cette démarche était de développer au Brésil de nouvelles connaissances en matière d’agriculture et d’activités dérivées et d’éveiller l’intérêt des lecteurs portugais et luso-brésiliens à la bonne exploitation des richesses de la terre, afin d’aider au développement économique du Royaume. La méthodologie de recherche utilisée a consisté à analyser à partir de sources primaires la propagation de ces travaux dans l’Empire Portugais, ainsi que le renouvellement des connaissances sur ces sujets. Nous avons ainsi perçu que malgré les envois systématiques de livres réalisés par la Typographie de l’Arco do Cego dans le Minas Gerais, ces travaux n’ont pas toujours atteint les résultats escomptés.

Mots-clé: José Mariano da Conceição Veloso; Livres; Portugal; Minas Gerais; Siècles XVIII et XIX.

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Márcio Mota Pereira

Doutor em História - Universidade Federal de Minas Gerais

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Reçu le 27 octobre 2021/Accepté le 28 juillet 2022

Úteis para calçar algum pé de mesa mais curto? Circulação e pragmatismo na recepção dos livros publicados por frei Veloso, em Minas Gerais colonial

Introdução

          O objetivo deste artigo é traçar um panorama da recepção, da circularidade e dos usos na América portuguesa e, sobretudo, em Minas Gerais, das obras impressas pela Tipografia do Arco do Cego (Lisboa, Portugal) na virada do século XVIII para o século XIX.

Para tanto, utilizou-se enquanto metodologia de pesquisa a busca em fontes primárias - sobretudo em correspondências entre autoridades metropolitanas e coloniais - de informações relativas à circularidade de impressos da Tipografia do Arco do Cego entre Lisboa e Minas Gerais, ao longo do recorte histórico em que esta tipografia esteve em funcionamento e nos anos subsequentes próximos. A revisão bibliográfica sobre o tema central foi responsável por corroborar valiosas informações sobre essa circularidade de impressos em outras regiões da América portuguesa.

Em agosto de 1799 a Casa Tipográfica do Arco do Cego imprimiu seu primeiro livro, a Memória sobre a cultura dos algodoeiros (...) (Câmara, 1799). De claro cunho pragmático, tinha por objetivo desenvolver a cultura do algodão em Portugal e em seus domínios, refletindo a máxima proferida por José Mariano da Conceição Veloso, fundador e único administrador daquela tipografia, de que eram necessários instrumentos – no caso, livros – para que a população portuguesa fosse instruída, tanto na metrópole quanto nas conquistas, a colocar em prática novos saberes e práticas agrícolas, que deveriam ser responsáveis por dinamizar a economia.

A impressão da primeira obra naquela tipografia pode ser compreendida como mais um esforço para a consolidação das práticas ilustradas, que tiveram origem na década de 1770, quando Sebastião José de Carvalho e Melo, o Marquês de Pombal, empreendeu significativas mudanças acadêmicas, culturais, econômicas e políticas no Reino. Tão rápida quanto foi impressão desses impressos e memórias, no entanto, foi a longevidade da tipografia.

A tipografia que nasceu com o apoio da Coroa portuguesa, próspera e promissora, fechou suas portas pouco mais de dois anos depois. Em seus 28 meses de funcionamento (de agosto de 1799 a dezembro de 1801), realizou a impressão de quase uma centena de títulos, muitos de autoria de letrados portugueses, outros tantos escritos por cidadãos luso-brasileiros e mais algumas dezenas de traduções para a língua portuguesa, a partir de originais em latim, francês e inglês.

A partir desse cenário, buscou-se analisar como era realizada a circulação dessas obras; desde o momento em que eram recebidas pelas autoridades da administração colonial, passando por sua dispersão pelos letrados nas capitanias, com ênfase em Minas Gerais. Também buscou-se verificar se, de fato, essas obras tiveram o alcance previsto, que era propor e desenvolver atividades em áreas como mineração e agricultura, com o objetivo de dinamizar os respectivos setores econômicos.

Apresenta-se como hipótese o fato de que apesar de ter existido uma sistemática circulação de impressos da Tipografia do Arco do Cego na América portuguesa, muitas vezes sua simples distribuição entre a população – letrada ou não – não era suficiente para que os resultados esperados fossem concretizados, ainda que, por outro lado, foi possível verificar a adoção de práticas econômicas que comungavam com a distribuição desses impressos em determinadas regiões.

I. Sem livros não há instrução

            Em Lisboa uma nova tipografia tinha o objetivo de publicizar o conteúdo e os saberes presentes em inúmeras obras que eram consideradas pragmáticas e proeminentes no processo de diversificação das atividades econômicas do Reino. Do outro lado do Atlântico, na América portuguesa e na África, iniciativas como as viagens filosóficas, empreendidas por letrados luso-brasileiros recém-egressos da Universidade de Coimbra, propostas e patrocinadas por dom Rodrigo de Sousa Coutinho, Secretário dos Negócios da Marinha e do Ultramar, eram responsáveis por alimentar o Arco do cego com vasta quantidade de memórias e relatos de viagens e experiências. Da mesma forma, outras instituições de ciências portuguesas, como o Jardim e o Museu da Ajuda, se tornavam receptores de uma enorme quantidade de produtos oriundos dos três reinos da natureza, bem como por outros artefatos feitos pelo homem, a maioria indígena, que eram recebidos com ávida curiosidade pelos europeus (Brigola, 2003, 2019; Pereira, 2018).[1]

Nascido na vila de São José del-Rei, capitania de Minas Gerais, José Mariano da Conceição Veloso (1742-1811) – batizado como José Velloso Xavier, foi um religioso franciscano que ficou mais conhecido pelas pesquisas em botânica que realizava – e pela tipografia que criou e dirigiu – do que por seu parentesco com Joaquim José da Silva Xavier, o Tiradentes, [2] de quem era primo. Autodidata e possuidor de um vasto conhecimento em botânica, conquistou a confiança do Vice-Rei do Brasil, dom Luís de Vasconcellos e Sousa, que o levou para Portugal no final do século XVIII; e de dom Rodrigo, o verdadeiro responsável por sua condução ao cargo de editor e diretor da nova casa tipográfica. Entre sua chegada a Lisboa e o início das atividades da Casa do Arco do Cego, frei Veloso atuou enquanto compilador e tradutor de diversas memórias consideradas interessantes para realizar os tão desejáveis melhoramentos para os “estabelecimentos do Brasil” (Galves, 2013: 2).

Desde a década de 1770, influenciados pelo Iluminismo, os letrados portugueses acreditavam que a prosperidade econômica da Nação e de seus domínios poderia ser reanimada a partir da aplicação de conhecimentos técnicos e acadêmicos, pragmáticos e teóricos, fossem eles em novos horizontes da mineralogia, da montanística – a ciência que estudava os metais, nossa metalurgia contemporânea, na botânica ou mesmo no aperfeiçoamento da agricultura e das indústrias que esta propiciava, como a tecelagem por exemplo. Por isso, a partir de 1779 vários naturalistas egressos da Universidade de Coimbra, muitos dos quais nascidos no Brasil, como Alexandre Rodrigues Ferreira, José Vieira Couto, Vicente Coelho de Seabra Telles e o próprio Joaquim Veloso de Miranda, foram enviados aos territórios ultramarinos para atuar na administração pública e, sobretudo, também para realizar suas indagações filosóficas.

Naquele recorte histórico o Brasil era visto como o mais promissor dos territórios ultramarinos, sobretudo em função do seu potencial minerário que, no entanto, deveria ser reanimado utilizando-se novos conhecimentos teóricos que deveriam ser acompanhados de modernas tecnologias (Silva, 2002; Pereira, 2014; Pereira, 2020). Além disso, o território se destacava por sua grande e ainda pouco conhecida diversidade botânica, sendo as chamadas drogas dos sertões outra possibilidade de exploração econômica (Domingues, 2001; Dean, 2002). Isso que justificou, por exemplo, a grande viagem filosófica de Alexandre Rodrigues Ferreira à Amazônia, bem como a centralização dos investimentos da Coroa portuguesa na exploração das potencialidades econômicas desta conquista em detrimento das demais que, contudo, não deixaram de ser igualmente investigadas, ainda que com reduzida atenção. Ademais, Portugal também sentia a necessidade de trazer para o seio da administração régia uma classe de letrados de origem luso-brasileira, tornando-os membros da elite portuguesa e receptores de mercês, o que poderia minimizar o planejamento de outras ações sediciosas, como aquela desmembrada na capitania de Minas Gerais, em 1789. Nesse contexto, frei Veloso se viu em Lisboa, onde desembarcou em 1790, cercado de luso-brasileiros a lhe auxiliar, sendo alguns militares e a maioria oriundos dos cursos universitários de Coimbra, sobretudo daqueles criados após a reforma, como Filosofia e Matemática.

Em seu breve período de funcionamento, a tipografia do Arco do Cego publicou pouco mais de 80 títulos, dos quais 36 eram obras originais de autores luso-brasileiros; 46 obras traduzidas e 6 publicações em latim. Em um período histórico em que a língua latina exercia a predominância nos meios acadêmico e científico, pode-se facilmente perceber a intencionalidade da produção de uma grande quantidade de títulos na língua portuguesa, muitos dos quais dedicados à mineração, à botânica e ao estabelecimento de atividades manufatureiras, demonstrando a intencionalidade da difusão dos conhecimentos ali impressos.

A tipografia do Arco do Cego, no entanto, não resistiu ao tempo. Entrou em colapso através de uma dívida por ela mesma criada. Ao enviar centenas ou mesmo milhares de publicações para serem comercializadas no Brasil e em outros territórios portugueses, esperava receber rapidamente os valores devidos, o que não aconteceu. Em dezembro de 1801, o Arco do Cego fechou suas portas sendo seu patrimônio material transferido para a Tipografia Régia, assim como muitos dos seus funcionários. Frei Veloso somente retornaria ao Brasil junto com a Corte portuguesa, em 1808.

II. Dos livros à prática: livros para desenvolver o Reino

          Do outro lado do Atlântico, na capitania de Minas Gerais, recorte geográfico deste estudo, estavam algumas das outras pontas da rede de sociabilidade acadêmica e intelectual estabelecida no Império português no final do período Mariano. Essa incluía docentes da Universidade de Coimbra, egressos da mesma instituição - muitos dos quais luso-brasileiros que após concluir seus respectivos cursos retornaram às suas Pátrias de origem -, e membros das academias científicas portuguesas, como a Academia Real de Ciências de Lisboa e até mesmo naturalistas autodidatas, como João Manso Pereira. Enquanto o supracitado naturalista Joaquim Veloso de Miranda conduzia suas pesquisas botânicas no entorno de Vila Rica (Ferreira, 2013; Pereira, 2018), seu par e amigo José Vieira Couto, também naturalista egresso de Coimbra dedicava-se ao estudo dos diamantes e das lavras de ferro da Comarca do Serro (Silva, 2002; Furtado, 2010, 2014; Pereira, 2016). Já João Manso Pereira, o naturalista autodidata supramencionado, despendeu anos percorrendo os caminhos entre São Paulo, Rio de Janeiro e Minas, onde também realizou pesquisas sobre metalurgia e a exploração de minas de ferro (Varela, 2009; Pereira, 2014).

Em comum, estes naturalistas, letrados destacados pela Coroa portuguesa para a realização de estudos sobre a História Natural nas conquistas do Império português, interagiram intensamente com Lisboa. Enviaram amostras de suas pesquisas e suas respectivas memórias, muitas das quais seriam publicadas tão logo lá chegassem (Pereira, 1797), e receberam, não raramente, impressos com temas variados sobre história natural.

E é neste contexto que a Casa Tipográfica do Arco do Cego atuava. Esse novo empreendimento enquadrava-se na demanda portuguesa por novas tipografias à medida que estudos e memórias eram recebidos, em fluxo contínuo, pelas instituições de ciências portuguesas. Ademais, a criação de uma nova tipografia em território português eliminava a necessidade do envio dos estudos patrocinados pela Coroa lusa à França ou à Inglaterra para serem impressos (Neves, s/d; DeNipoti, 2008).

As remessas de obras pragmáticas – livros com conteúdos práticos que tinham por objetivo desenvolver atividades econômicas específicas, como na área agrícola ou, ainda, reavivar atividades então consideradas decrépitas, como a própria mineração aurífera em Minas Gerais – para o Brasil se intensificaram na década de 1790, enquanto desdobramento da política ilustrada de promover a economia do reino por meio dos saberes científicos. Obras como a Memória sobre a reforma dos alambique, de João Manso Pereira (1797); e Método de preparar a cochonilha (1797), de João Procópio Correia da Silva, foram enviadas por dom Rodrigo ao Brasil por meio de um Ofício, no ano de 1798, para se “espalhar(em) entre os Habitantes do Brasil conhecimentos de que se lhes pudessem seguir vantagens consideráveis”.[3] Uma lista em anexo ao Ofício descrevia os títulos enviados com suas respectivas quantidades e preços unitários e era comum a recomendação de que a autoridade receptaria fizesse “o uso que melhor [pudesses] corresponder ás benignas intenções de Sua Majestade para o aumento da Riqueza Nacional”,[4] ou seja, empregasse tais obras de forma prática, dando-as destinos coerentes de acordo com suas especificidades, a exemplo das obras sobre os alambiques, de Pereira (1797), onde o autor “cita   diversas   técnicas   de   como   obter uma   aguardente   de   boa   qualidade   e   como   construir   um   bom alambique   e   de   baixo   custo” (Oliveira, Milagres, 2006: 30).

A propósito dessas fontes, o acervo da Seção Colonial da Secretaria de Governo da Capitania de Minas Gerais, sob a guarda do Arquivo Público Mineiro, abriga cópias da correspondência trocada entre Lisboa e o Palácio dos Governadores, em Vila Rica. Nesta, é possível encontrar, dentre outros assuntos, valiosas informações sobre a circulação de impressos entre a Corte portuguesa e Minas Gerais, como a supracitada lista descrevendo os livros em trânsito e sugerindo o destino dos mesmos. Foi a partir dessa correspondência, no mesmo recorte histórico que coincide com a existência da Tipografia do Arco do ego, em Lisboa – e também nos anos subsequentes, que foi possível identificar o trânsito desses impressos entre Portugal e Minas Gerais.

Além destas duas obras, outras sete compunham tal lista. Versavam sobre os mais diversos assuntos, como o cultivo da canela, a produção de tabaco, um ensaio teórico sobre a quina e também sobre a extração do salitre. Além dos impressos, comuns eram as instruções enviadas dentro do corpo do Ofício, as quais muitas vezes pareciam querer reafirmar as solicitações de atividades que aprimorassem a agricultura e a indústria.[5]

Apesar da Casa Tipográfica do Arco do Cego ter sido criada em 1799, foi apenas em 1801, no mesmo ano em que o Arco do Cego encerrou suas atividades, que seus livros começaram a se fazer presentes nas Minas. Bernardo José de Lorena, Governador da Capitania, tão logo recebeu vários volumes de impressos de Lisboa tratou de despachá-los a delegados de núcleos urbanos de toda a capitania, provavelmente seus homens de sua confiança a quem julgava aptos para animar economicamente setores estratégicos da mineração, agricultura e artesania.

O coronel Carlos José da Silva, por algumas vezes foi receptário destes livros sendo que o mesmo deveria ainda providenciar sua distribuição para alguns oficiais de sua confiança sem, contudo, deixar de remeter “o seu valor ao Secretário do Governo para ser enviado à Secretaria de Estado desta repartição”.[6] Nesta ocasião, seriam transmitidos poucos volumes: apenas dois exemplares do Manual do Mineralógico (...), de Bergman, traduzido por frei Veloso (1799) e outros dois exemplares d’O Fazendeiro do Brasil, de Frei Veloso, publicado no mesmo ano.

Não obstante as recomendações de restituição dos valores referentes às obras vendidas, ao contrário do que diz Robert Wegner (2004: 113), os livros da Casa do Cego não eram enviados ao Brasil apenas para comercialização. Apesar de, como vimos, ter existido essa distribuição de livros para diferentes capitanias, a sua maioria tinha enquanto destino as recém criadas instituições de pesquisa das colônias (hortos e jardins botânicos) e as mãos dos naturalistas correspondentes da Universidade de Coimbra, do Jardim Botânico da Ajuda e da Academia de Ciências de Lisboa. Esses estariam habilitados para colocar em prática os novos conhecimentos recebidos. Convém destacar que outros estudos similares apontam a distribuição dos impressos pragmáticos do Arco do Cego nas Províncias de Santa Catarina e de São Paulo (Silva, 1999: 106), onde não haviam hortos botânicos, mas eram regiões propícias ao desenvolvimento de culturas agrícolas e atividades econômicas específicas, como veremos mais à frente.

No ano seguinte, 1802, uma nova remessa do Governador chegaria às mãos do mesmo coronel e de outras autoridades coloniais.[7] O teor da correspondência em nada diferia daquela enviada no ano anterior, incluindo as recomendações. No entanto, desta vez a remessa era mais volumosa, constando 14 títulos assim distribuídos: um Manual do Mineralógico (...), de Bergman (1799); duas unidades d’O Fazendeiro do Brasil, de Frei Veloso (1799); duas unidades versando sobre a produção de linho e cânhamo (Veloso, 1799); quatro unidades versando sobre o cravo da Índia (Fourcroy, 1798); duas unidades do que possivelmente é a Proposta para uma nova subscrição (...), do Conde de Rumford (1799), e duas unidades do A Ciência das Sombras relativas ao desenho, de Dupain de Montesson (1799), o qual também foi traduzido por frei Veloso, sendo esta uma obra técnica e didática sobre a prática do desenho e um exemplar cujo tema era a cultura do algodão, do luso-brasileiro Manuel Arruda da Câmara (1799).

Sequencialmente a este, outros tantos Ofícios foram enviados aos capitães de vários arraiais e vilas da Capitania como Campanha, Congonhas, Guarapiranga, Piranga, Sabará e Vila Nova da Rainha, dentre outras. Ofícios semelhantes a estes acompanhados de suas respectivas listas também foram encaminhados aos coronéis comandantes dos 2° e 3° Regimentos das Comarcas do Rio das Mortes e do Rio das Velhas, respectivamente, de modo que uma simples soma dos conteúdos das listas enviadas pelo Governador Bernardo às autoridades regionais nos revela, apenas no ano de 1802, no mínimo, um total de 227 obras de cunho pragmático.[8]

Convém lembrar que este total se refere a apenas uma sequência das remessas recebidas e transmitidas por Bernardo e que outras Capitanias igualmente receberam os impressos do Arco do Cego, umas em maior quantidade, outras em menor número (Kury, 2004). Corrobora com esta afirmação o estudo realizado por Marcelo Galves sobre os livros à venda em São Luís, no Maranhão, no final do Setecentos e primeiros anos século seguinte. O pesquisador não só encontrou grande quantidade de impressos pragmáticos, como muitos destes eram originários do Arco do Cego, como a Memória sobre a cultura dos algodoeiros (...) (Câmara, 1806) e o Naturalista instruído (...), de Frei Veloso (1800). Galves (2013: 10-11), ao indicar os valores destas obras quando colocadas à venda na Vila de São Luís, possibilitou-nos verificar que tanto no Maranhão quanto nas Minas os títulos eram comercializados pelo mesmo valor.

Também em um estudo similar para a Capitania de Santa Catarina, Felipe Matos (2007) identificou várias publicações do Arco do Cego circulando na vila de Nossa Senhora do Desterro, atual Florianópolis. Naquela ocasião, eram títulos correntes entre os letrados da ilha o já mencionado O Fazendeiro do Brasil, de Frei Veloso (1799), e o Discurso sobre o melhoramento do arado (Navarro, 1799), obras de caráter utilitário para o desenvolvimento e aprimoramento de práticas agrícolas.

Apesar de São Luís e Desterro serem praças políticas e comerciais que perdiam em importância para Vila Rica, estes lugares não deixaram de ser contemplados com o envio dos impressos em questão. Sabe-se, igualmente, que naquele período histórico os problemas econômicos da América portuguesa eram oriundos de diversas frentes (mineração quase que totalmente limitada à exploração manual, agricultura pouco diversificada e fracamente industrializada, mercado interno regionalizado, etc....). Podemos supor com tal distribuição de obras pragmáticas, as quais alcançavam desde os núcleos urbanos de maior importância, como o Rio de Janeiro e Vila Rica, até mesmo aqueles periféricos no cenário colonial, como o Desterro, que muitas destes compartilhavam os mesmos problemas econômicos, como o mal aproveitamento da terra arável e o subdesenvolvimento das indústrias de base rural. Por outro lado, as observações sobre a circularidade desses impressos por distintas vilas e cidades, desde o litoral ao interior, nos confere a certeza de que existiam, no final do período mariano, esforços realizados por parte da Coroa portuguesa na busca pelo aperfeiçoamento das práticas agrícolas e de mineração, para além de que tais ações não se restringiram aos maiores centros urbanos.

Obviamente, tais observações não são novidades na historiografia. Caio Prado Júnior (1974: 79-93) percebeu que o último quartil do século XVIII pode ser definido como sendo o período de renascimento da agricultura no Brasil, onde distintas culturas como o algodão, por exemplo, espalharam-se pelo interior favorecido pelo clima seco mais propício para estes cultivos. A mesma cultura do algodão, impulsionada pelos progressos técnicos da Revolução Industrial na Europa, desenvolveu-se de forma significativa em harmonia com outras culturas, como a quina ou o chá (Prado Júnior, 1974: 130-156).

Também autores como Douglas Cole Libby (1988: 22) compreenderam o processo de busca pelo desenvolvimento da economia pós declínio da mineração do ouro, seja a partir da própria dinamização desta, seja por meio do investimento no setor primário agrícola e no seu beneficiamento, como sendo uma “acomodação evolutiva”, construída a partir da agricultura de subsistência, mercantilizada ou não, e do desenvolvimento da indústria de transformação. Também Ronald Raminelli (2008: 8) aponta para a importância das viagens filosóficas – que precederam a escrita de muitas memórias impressas pelo Arco do Cego – e da escrita para o desenvolvimento do governo metropolitano e mesmo de seus domínios ultramarinos, considerando a utilização da ciência quando esta foi transformada no “instrumento necessário para medir terras, produzir mapas, aperfeiçoar as lavouras e as minas”. Naquele momento, segundo este historiador, o Estado assumiu a função de “instruir profissionais que teriam a nobre tarefa de reunir informações, cientificamente capazes de promover reformas, delimitar os limites do império e introduzir técnicas responsáveis por modernizar as atividades produtivas”, saberes que seriam, rapidamente, descentralizados na forma da publicização do conhecimento produzido.

Algumas das obras enviadas por frei Veloso para o Brasil são, visivelmente, mais numerosas que outras, como veremos a seguir. O Fazendeiro do Brasil, por exemplo, é, dentre outros títulos, aquele que mais sobressai nos anexos de correspondências onde eram listadas as obras enviadas para esta capitania. Em Vila Rica, apenas no biênio 1801-1802, 10 unidades desta obra foram retransmitidas por Bernardo para autoridades das maiores vilas da capitania.[9] Posteriormente, O Fazendeiro teria outros volumes publicados em um claro tom enciclopédico. Dividido em onze volumes publicados entre 1798 e 1806, foi impresso por distintos prelos, de acordo com a oferta e o funcionamento das casas gráficas lisboetas. Abrangendo assuntos diversos, tomava de tudo um pouco nos assuntos agrícolas versando sobre o açúcar, o café, o cravo e outras especiarias passíveis de serem cultivadas no Brasil. Outras obras também se destacaram pelo elevado número de exemplares circulando no Brasil, a exemplo de um impresso sobre a cultura do linho e do cânhamo (Veloso, 1799), conteúdo que seria posteriormente incorporado a obra O Fazendeiro do Brasil, dos quais teriam sido enviados ao Brasil “mais de duzentos exemplares” (Matos, 2007: 213) sendo anotados oito destes exemplares em apenas uma documentação referente às Minas.[10] O caráter instrucional da Collecção de memorias inglezas sobre a cultura e comercio do linho canamo (Veloso, 1999) vinha ao encontro dos esforços portugueses em desenvolver uma cultura do cânhamo, uma cordoaria e uma fábrica de tecidos na província do Rio Grande, uma vez que, em 1799, a “Junta da Fazenda Real do Rio de Janeiro enviou”, para aquela capitania, “sementes de linho cânhamo e modelos de instrumentos a serem distribuídos a lavradores”, além de “instruções sobre a forma de preparo das sementeiras, com o objetivo de garantir o sucesso do empreendimento”. Posteriormente, em 1804, o “Vice-Rei do Brasil recebeu 3 barris de sementes de cânhamo, dos quais 2 foram enviados ao Governador do Rio Grande” (Rosa, 2020: 11).

Momentaneamente, podemos excetuar os impressos pragmáticos do Arco do Cego, mas não desconsiderar aquelas editadas, escritas ou traduzidas por frei Veloso, as quais também provavelmente também estiveram à venda nas casas de secos e molhados das maiores vilas da capitania, locais onde frequentemente também ocorria o comércio livreiro. Uma simples análise dos acervos livrescos de naturalistas que viviam em Minas naquele período nos revela, por estas paragens, alguns ecos do trabalho do frei impressor.

Um destes naturalistas, Joaquim Veloso de Miranda (1742-1816), era possuidor de duas obras escritas por frei Veloso. Eram elas O Fazendeiro do Brasil, que infelizmente foi inventariado sem o tomo ou a data de publicação, pelo qual não podemos identificar se foi impressa no prelo do Arco do Cego; e uma Alografia vegetal, escrita por frei Veloso (1798). Outro naturalista, José Vieira Couto (1752-1827), também era possuidor de uma obra traduzida por frei Veloso. Tratava-se do Manual do Mineralógico, de Bergman (1799), que para ele certamente deveria ser de grande valia (Leite, 1990: 26).

Infelizmente, não encontramos nas livrarias destes pesquisadores nenhuma obra impressa no Arco do Cego – pelo motivo de que quando da realização dos inventários post mortem, comumente arrolavam-se os impressos por seus títulos e, quando muito, os autores, mas não as tipografias ou o ano. Caso fosse possível realizar tal constatação seria uma ótima oportunidade para confirmar a relação entre a casa tipográfica e os naturalistas – tentáculos –, que buscavam implementar ou promover, no Ultramar, o conhecimento disposto naquelas publicações, de acordo com os interesses econômicos da Metrópole.

Individualmente, os homens letrados residentes nas Minas e particularmente aqueles que das maiores vilas da Capitania, que possuíam relações políticas, acadêmicas ou de amizade com pessoas influentes na Corte de Lisboa, poderiam ser beneficiados com o recebimento de novas publicações, se favorecendo nesse processo de instrução e, até mesmo, exercendo o pioneirismo na implementação e no estabelecimento de novas culturas e tecnologias, como o próprio Veloso de Miranda que, nos primeiros anos do século XIX, passou a se dedicar às suas empresas agrícolas particulares.

Porém, em alguns lugares críticas ocorreram, sobretudo à distribuição de livros para pessoas iletradas e que foram consideradas, por esta natureza, incapazes de colocar em prática os conhecimentos agregados naquelas obras impressas, para além de classificá-las como úteis para “calçar algum pé de mesa mais curto” (Cabral, 1979: 91). A este quadro somava-se ainda o desleixo por parte da elite agricultora colonial que, segundo Kury (2004: 112), “não se interessava pelos novos gêneros de literatura didática voltados para a melhoria da agricultura, das manufaturas e de zootecnia”.

Não podemos descartar a possibilidade de o Governador ter se apoderado de algumas das publicações para compor sua biblioteca particular ou mesmo a biblioteca do Palácio dos Governadores, que foi, foi certa vez, classificada como sendo extremamente bela pelo naturalista austríaco John Emmanuel Pohl (1961: 391), quando de sua visita à Vila Rica, em 1820. Obviamente, alguns poucos volumes enclausurados nas estantes do principal Palácio de Vila Rica não seria a causa da derrocada do projeto português, ainda que confirmasse certa interação dos governantes coloniais com as letras, assunto este já pesquisado por Villalta (2001: 77-98).

Conclusão

          Como buscou-se evidenciar, a Tipografia do Arco do Cego foi planejada para exercer um importante papel de potencialização do desenvolvimento econômico de Portugal e de suas conquistas, a partir da publicação de memórias que buscavam colocar em prática estudos teóricos e empíricos, considerados promissores para reanimar a economia do Reino.

Apesar do Estado português e do Arco do Cego terem logrado êxito em promover a circulação de impressos em diversas capitanias da América portuguesa, dentre elas Minas Gerais, não se pode afirmar que essas obras foram, de fato, responsáveis pela implementação de novas práticas agrícolas, pelo desenvolvimento de novas culturas até então ainda inexploradas – ou mesmo pouco exploradas – ou, ainda, pela adoção de novas práticas e tecnologias na área da mineração aurífera, como se esperava.

Na verdade, alguns impressos levados a prelo pelo Arco do Cego encontraram, na América portuguesa, as ações que propunham orientar já sendo realizadas, a exemplo das pesquisas para a produção de salitre e de pólvora, que já eram realizadas nas capitanias de Minas Gerais e de São Paulo, ou ainda a produção de algodão, cultura que já era realizada pelo naturalista Joaquim Veloso de Miranda em sua fazenda, em Minas Gerais. Por outro lado, alguns outros impressos do Arco do Cego tiveram papel fundamental no desenvolvimento de culturas inéditas, como a do cânhamo, na província do Rio Grande, destinada à fabricação de tecidos e de cordoarias para embarcações.

Desse modo, é possível constatar que enquanto em algumas regiões da América portuguesa os impressos do Arco do Cego encontraram efetividade em seus propósitos, sendo utilizados para o desenvolvimento de suas ações fins, em outros recortes geográficos daquele território não receberam a devida atenção por parte do público que, julgava-se, era capaz de bem aproveitá-los.

Referências

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Notas de fim

[1] Na América portuguesa, o estabelecimento de hortos e jardins botânicos – muitos dos quais conduzidos por naturalistas luso-brasileiros – foi o responsável pelo abastecimento das grandes quantidades de amostras exóticas de minerais, pela permuta de exemplares botânicos e também pelo envio de animais, vivos e empalhados, os quais eram centralizados, sobretudo, nas instituições científicas de Lisboa. Muitos naturalistas luso-brasileiros exerceram atividades semelhantes na África sem, no entanto, contarem com hortos e jardins, os quais foram restritos à colônia americana. De todas as Colônias africanas, apenas São Tomé e Príncipe e Guiné Bissau não receberam visitas de naturalistas luso-brasileiros no final do período mariano e início do joanino.

[2] Joaquim José da Silva Xavier (1746-1792), mais conhecido por Tiradentes, em função de sua antiga profissão, foi um militar – alferes – natural de São José del-Rei, Minas Gerais, que se envolveu em uma sedição planejada e fracassada que, em 1789, pretendia tornar essa capitania independente de Portugal. Os inconfidentes, como ficaram conhecidos os sediciosos, tinham por desagravo os altos impostos cobrados pela Coroa lusa e o próprio domínio português sobre a região das minas de ouro. De todo o movimento, Tiradentes foi o único condenado à morte, sendo enforcado na cidade do Rio de Janeiro, no dia 21 de abril de 1792, aos 45 anos.

[3] ARQUIVO PÚBLICO MINEIRO. Secretaria do Governo da Capitania, Seção Colonial, SC-283, 1798. Originais de Cartas Régias e Avisos (1798), fls. 1-1v.

[4] ARQUIVO PÚBLICO MINEIRO. Secretaria do Governo da Capitania, Seção Colonial, SC-283, 1798. Originais de Cartas Régias e Avisos (1798), fls. 1-1v.

[5] ARQUIVO PÚBLICO MINEIRO. Secretaria do Governo da Capitania, Seção Colonial, SC-283, 1798. Originais de Cartas Régias e Avisos (1798), fls. 3-3v.

[6] ARQUIVO PÚBLICO MINEIRO. Secretaria do Governo da Capitania, Seção Colonial, SC-277. Registros de Cartas do Governador a várias autoridades e destas ao mesmo (1797-1803), fl. 1798. Originais de Cartas Régias e Avisos (1798), fls. 86.

[7] ARQUIVO PÚBLICO MINEIRO. Secretaria do Governo da Capitania, Seção Colonial, SC-277. Registros de Cartas do Governador a várias autoridades e destas ao mesmo (1797-1803), fls. 98, 1798. Originais de Cartas Régias e Avisos (1798).

[8] ARQUIVO PÚBLICO MINEIRO. Secretaria do Governo da Capitania, Seção Colonial, SC-277, Registro de cartas do Governador a várias autoridades e destas ao mesmo, (1797-1803), fls. 98-98v, 1798. Originais de Cartas Régias e Avisos (1798).

[9] ARQUIVO PÚBLICO MINEIRO. Secretaria do Governo da Capitania, Seção Colonial, SC-277. Registros de Cartas do Governador a várias autoridades e destas ao mesmo (1797-1803), fls. 86, 98, 98v.

[10] ARQUIVO PÚBLICO MINEIRO. Secretaria do Governo da Capitania, Seção Colonial, SC-277. Registros de Cartas do Governador a várias autoridades e destas ao mesmo (1797-1803), fls. 98 e 98v.

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Para citar este artigo
Márcio Mota Pereira, «
Úteis para calçar algum pé de mesa mais curto? Circulação e pragmatismo na recepção dos livros publicados por frei Veloso, em Minas Gerais colonial », RITA [en ligne], n°15 : décembre 2022, mis en ligne le 02 avril 2023.